GERD
« Terre cultivée. Fille de Gymir et d'Aurboda, Gerd était la plus belle femme de la race des géants des montagnes. C'est pourquoi Freyr l'aperçut un jour alors que depuis Hlidskialf, siège sacré d'Odin, il embrassait tous les mondes du regard. Le dieu la vit tandis qu'elle levait les bras pour ouvrir la porte de sa maison et aussitôt l'éclat de sa blancheur (ou ses raysons) illumina l'air et la mer ainsi que tous les mondes que Freyr observait. De s'être assis sur Hlidskialf, le dieu fut puni car il devint immédiatement si amoureux de Gerd qu'il en resta taciturne, insomniaque, et s'abstint de boire et de parler, tant il était épris de la lumineuse géante. [...]
Personne ne comprenait la maladie de Freyr et Niord son père pria le serviteur Skirnir (le Rayonnant), d'assister son maître qui lui confia le soin de demander la main de Gerd, en échange d'une belle récompense.
Skirnir accepta mais exigea que Freyr lui donne son épée magique. C'est ainsi qu'il obtint un rendez-vous mais perdit sa précieuse épée.
Gerd et Freyr se rencontrèrent, une hiérogamie, dans un lieu nommé Barrey (bosquet de conifères ou champs de blé), neuf nuits après qu'il eut fait sa demande en mariage. Dans cette île se trouvait un bosquet sacré, et leurs amours discrètes, venant après l'éblouissement de la première vision (image de la Pleine Lune, blanche et lumineuse comme Gerd), se concrétisèrent au moment de la Nouvelle Lune et sa disparition apparente dans la nuit. [...]
Les noces de Gerd et Freyr sont ainsi à l'image d'un cycle de vie à l'échelle cosmique.»
Dictionnaire de mythologie et de symbolique nordique et germanique - Robert-Jacques Thibaud

Liens : GERD et FREYR

SATYA
Satya est une jeune femme passionnée. Une battante. Il en faut du courage pour s’extraire de sa condition. Sa mère s’est tuée à la tâche, cumulant les petits boulots pour pouvoir subvenir aux besoins de ses parents. Son père, pêcheurs de père en fils à Bergen, était muselé par les grosses entreprises de pêche et les commerces payants ses produits bien en-dessous de leur valeur. Mais elle était aimée et choyée. D’amour, elle n’en a jamais manqué et parfois, son enfance simple et innocente à Bergen, lui manque. Pourtant la petite Satya a des rêves. Depuis sa noyade dans la mer à 8 ans, elle se réfugie dans les plaines et les forêts. Elle croit au petit peuple, et leur voue un culte, encore aujourd’hui, elle laisse un peu de lait et des biscuits sur le rebord de ses fenêtres ou dans les coins de son studio à Oslo. La nature et les plantes sont au cœur de sa vie et elle rêve de pouvoir un jour ouvrir sa propre herboristerie à Bergen.
Mais les études à Oslo sont chères et ses parents ne peuvent lui payer son logement en plus de l’université, alors elle a trouvé un job à mi-temps, dans une des compagnies responsables de la misère de son père. La Norsk Sjø. Secrétaire, ce n’est pas forcément évident, mais elle a appris sur le tas et s’en sort plutôt bien désormais, quand l’héritier n’est pas dans les parages. Il a le don de l’énerver avec ses attentions un peu trop insistante. Si elle avait le choix, elle porterait plainte pour harcèlement, mais elle ne peut pas se le permettre. Alors, elle supporte ses avances, refusant aussi poliment qu’elle le peut.
Le réveil récent de Gerd ne se déroule pas très bien. Cela prend des jours de lutte. Satya et sa personnalité trop forte refuse de laisser la place à la géante de glace. Par moment, il lui arrive encore de reprendre le dessus, mais elle sent ses forces diminuer, encore plus en présence de Fródi. Elle sent que Gerd est attirée par lui. Alors elle passe un marché avec elle. Ne jamais abandonner son fiancé, ni ses rêves. Gerd promet, la botanique, ça lui plaît bien, mais le reste de la promesse risque d’être difficile à tenir...