Aerilaya, l’âme : Après le massacre [voire début biographie Beledhelor pour en savoir plus] de la Reine Gwenadrielle et de feu son mari, Vintelaï, et sans aucun héritier à la couronne, puisque Beledhelor (fils des régents) demeurait disparu, la succession vint au cadet de Vintelaï, Drelriel. Il fût donc nommé roi à son plus grand désarroi, lui qui n’avait jamais voulu avoir une telle position au Royaume de l’Aube, et qui n’aurait jamais pensé perdre son aîné dans une mort aussi violente. Les premières semaines de son règne furent entièrement consacrées à la fouille de son territoire et des régions voisines, dans l’espérance de retrouver le jeune Beledhelor et de lui donner le trône qui lui revenait de droit ; malheureusement, l’enfant demeurait introuvable, et on pensait qu’il lui était arrivé un malheur jusqu’au jour où on apprit qu’il était considéré comme le prince de la Cité des Ombres. La vérité avait éclaté, il était le bâtard d’une union entre Gwenadrielle et le Seigneur Leonrinvar (Seigneur des elfes noirs). Drelriel passa donc de roi remplaçant à roi absolu ; malheureusement, la dépression le gagna bien vite, lui qui était attaché à son frère et qui perdait une fois de plus un être cher. Car sa femme, l’elfe de lumière Elhir, était morte assassinée il y a plusieurs années déjà. Tout ce qu’il lui restait, c’était cet empire et ses deux petites filles, de belles jumelles au teint perle dont les boucles étaient d’un roux étincelant, Odvira et Aerilaya. Elles n’étaient même pas ses filles légitimes, bien qu’il les ait élevées comme les siennes. Leur vrai père était était un elfe noir qu’Elhir aima dans sa jeunesse. Les parents n’avaient jamais jugé nécessaire de mettre les jeunes filles au courant, puisqu’elles ne semblaient manifester aucun signe évident qu’elles étaient des bâtardes, tout du moins… C’est ce qu’ils pensaient.

Depuis toute petite, Odvira était différente, mais avec Aerilaya pour complice, tout le monde n’y vit que du feu. Elles ne savaient pas exactement ce qui clochait chez Odvira, mais elles savaient que c’était un mauvais présage. Plus tard, quand on leur fit l’éducation sur les elfes noirs, les jumelles comprirent bien vite qu’Odvira semblait avoir hérité d’un gène inquiétant, qui visiblement n’était pas présent chez Aerilaya. En effet, toutes les capacités de cette dernière ne semblaient pas être affectées, en revanche l’autre n’avait jamais su chanter comme les femmes de l’aube, ou faire fleurir les bourgeons… Son pouvoir était plus sombre, plus dévastateur. Pour éviter d’éveiller des doutes chez ses parents, Odvira avait feint l’indifférence face à la nature et au chant, prétextant qu’elle préférait mieux jouer dans sa cours plutôt que de perdre son temps avec ces idioties. Elhir se disait que c’était là certainement le seul trait de caractère qu’elle avait hérité du peuple de l’Ombre, et elle trouvait ça plus rassurant qu’inquiétant, s’il ne s’agissait que de ça. Il était plus dur en revanche de tromper ses parents quand il s’agissait de communiquer avec les autres elfes de lumière ; sa sœur était en effet la seule elfe de l’aube avec qui elle pouvait échanger spirituellement, et Aerilaya ne pouvait bien évidemment entendre aucun elfe noire si ce n’est que sa sœur. Alors, Aerilaya communiquait toutes les informations à Odvira, qui bien qu’elle obéît aux ordres, n’y répondait jamais. Comme elle n’était pas très loquace, on mettait ça sur le compte de son manque de sociabilité. Bien sûr, leur entourage se posait des questions… La jeune elfe semblait si différente de ses pairs, c’était presque du jamais-vu d’avoir une enfant aussi peu lumineuse dans un peuple aussi altruiste et aimant. Le seul avec qui elle supportait de jouer, en dehors de sa sœur, c’était le jeune Beledhelor ! On leur voyait une ressemblance assez étonnante. Du reste, la Reine Gwenadrielle semblait surprise qu’ils soient aussi proches… Parfois, elle aurait presque juré qu’ils se parlaient par télépathie, mais connaissant la nature de son fils, elle jugeait bien vite que c’était seulement une idée et que son esprit lui jouait des tours. Pourtant, c’était réel. Car en effet Beledhelor et Odvira partageait bel et bien un gène commun : celui des elfes noirs. Gène que Aerilaya ne possédait clairement pas. La seule miette qu’elle partageait avec eux, si on peut parler d’un véritable partage, c’était la possibilité de communiquer avec sa sœur. Mais en réalité ça n’était certainement pas génétique, peut-être que c’était seulement lié au fait qu’elles avaient partagé le même ventre au même moment et pendant la même période de temps… On sait de nos jours qu’un lien très étrange et très fort se lie entre des jumeaux dans le ventre de leur mère. Alors sans doute n’était-ce que ça… Du reste Aerilaya n’avait jamais montré aucun trait de caractère appartenant aux elfes noirs. Véritablement, on aurait eu du mal à croire que son père en était un.

Un jour alors qu’Odvira s’en alla se balader en forêt (de ce qu’elle disait) Aerilaya circulait dans l’enceinte du château à la recherche de son beau père… Mais sans mettre la main dessus. Inquiète, elle prévint les serviteurs qui se mirent eux aussi à retourner le château pour retrouver Drelriel. En vain. Et comme si ça n’était pas suffisant, sa sœur ne donnait aucun signe de vie non plus, et aucune des tentatives d’Aerilaya pour communiquer avec elle ne fût un succès ! La voilà qu’elle était complètement seule, livrée à elle-même. On chercha des jours entier et le roi et la princesse, mais si on ne retrouva jamais la princesse… En revanche, on mis la main sur un cadavre qui avait été ramené par le courant. Il s’agissait de son beau père, qui, à l’avis général, avait sûrement trébuché du haut de la cascade… En réalité et Aerilaya le savait en son for intérieur, il s’agissait d’un suicide. Désemparée et avec un Royaume sur le dos, elle fût couronnée malgré elle et devint la nouvelle régente du Royaume de l’Aube. Anéantie et dévastée par sa perte mais aussi par la disparition de sa sœur, qu’elle pensait morte elle aussi, la nouvelle reine s’enferma de longs jours dans sa chambre et quand elle en sorti, elle semblait prête à porter la couronne. C’était à peine si on se doutait de ce qu’elle venait de vivre, elle était résiliente à l’extrême et elle se rendait compte de ses responsabilités : un peuple entier dépendait d’elle. Le soir quand elle s’enfermait à nouveau dans sa chambre pour dormir, elle s’autorisait des lames. Mais plus les jours passaient, et moins elle pleurait. C'était une reine dorénavant, elle se devait d'avancer, pour les siens. Au nom du royaume !



CARMEN, LE CORPS : Elle est psychologue depuis toujours et n'a jamais voulu faire autre chose de sa vie ; pour elle, le mental conditionne tout. C'est donc important d'être aidé.

[OPTIONNEL] Elle est mariée avec un confrère, Gunder, leur amour a toujours été profond et sans rayure. Le couple parfait sur tous les points. Il faut dire qu'ils sont amis depuis l'université et prenant soin mutuellement l'un de l'autre et s'écoutant toujours, rien ne peut les abattre. Depuis qu'ils sont tous les deux respectivement Aerilaya et Fëanturi, ils ne partagent plus cette relation évidemment mais prétexte qu'ils sont toujours mariés devant leurs proches. Fëanturi est d'ailleurs le premier à s'être réveillé et il a ensuite fait lire la page d'Aerilaya à Carmen.