Staff

VixenADMINft. erik [máni]

LuxADMINft. sally [sól]

Le réveil des dieux

Entendez-vous souffler ce vent norvégien, porteur d'un secret vieux de 3 000 ans ? Il contourne les géantes rocailleuses, défie les forêts de sapins et les eaux troublées, urgé de vous transmettre son témoignage... car aux frontières de Bergen, autrefois préservé dans des glaciers, le livre de La Völva a été ouvert. Les âmes des divinités et autres créatures nordiques prisonnières de ses pages peuvent dorénavant être relâchées sous le ciel, pour répondre à la promesse de l'inéluctable.

Le destin déploie sa main et vous dévoile son jeu, et quand vos yeux constatent votre défaite, vous comprenez enfin la vanité de votre combat.

Intrigue en cours — Le temps est bien choisi pour vous duper : Le destin vous punis d’avoir voulu vous en détourner, entendez-vous son rire moqueur ?... Sachez que jamais il ne vous laissera en paix.
NB — Forum inspiré de la mythologie nordique | divinités et créatures mythiques réincarnées. Nous sommes en automne 2020 ; rps ultérieurs à la date actuelle prohibés, mention "flashback" pour les rps antérieurs.
à l'honneur
les attendus
— Everybody knows that the dice are loaded —
-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Fródi Finnson
Fródi Finnson
Dieu de la prospérité et de la fertilité
crédits : @alittlebitofrain
réincarnation de : Freyr · Dieu de la prospérité et de la fertilité
LOCALISATION : Oslo, mais voyage régulièrement un peu partout
PROFESSION : Architecte naval · héritier de la Norsk Sjø
ORBES : 668
misères : 116
Jeu 27 Aoû - 9:57

d8d9ca39cb28691c936cc386eb67ae08.gif
Être Fródi était bien plus difficile que je ne le pensais.

Même pas une semaine que j’étais arrivé que déjà on me soupçonnait d’avoir fait un AVC passé inaperçu. Il me paraissait évident que mon hôte était bien moins cordial, bien moins souriant et bien moins avenant que je ne l’étais. Et ce soir, j’avais pris la ferme résolution de m’obliger à faire la gueule, puisque apparemment, il s’agissait de la rest face du jeune homme. Parce qu’il fallait que je me rende à l’évidence, maintenant que je me trouvais dans ce corps, et qu’il n’y avait, à priori, aucun moyen d’en changer, j’allais devoir la jouer fine. Et surtout m’adapter.

En prévision de cette soirée de charité, j’avais passé la journée entière à fouiller la chambre de Fródi, à parcourir tous ses carnets parsemés de croquis à peine entamés pour certains, des ébauches pour d’autres. Bien sûr, ses souvenirs semblaient ancrés en moi, mais j’avais soudain eu une peur bleue de manquer de détails, d’être un imposteur. Puisqu’au fond, c’était bien ce que j’étais devenu. Ragnar lui-même, son père, m’avait trouvé bien trop jovial lorsqu’il m’avait annoncé que je devais me rendre à ce gala caritatif destiné à lutter pour les droits des enfants à travers le monde. J’avais fait quelques recherches sur le téléphone de Fródi pour vérifier le sens de l’acronyme UNICEF. Bon, il semblait que la mémoire de mon hôte était assez fiable. Tant mieux. C’était surtout mon attitude qu’il me faudrait travailler.

J’ouvris le dressing dans son loft. Enfin, mon loft. Il était immense et j’en eus le vertige. Moi qui étais déjà coquet avant mon arrivée sur Midgard, j’allais pouvoir me faire plaisir en découvrant… beaucoup de choses. Je grimaçai en sortant une chemise aux motifs particulièrement agressifs et dont la matière reflétait un peu trop la lumière. Il y avait d’autres méthodes pour attirer l’attention. Je crois bien que c’était inné d’ailleurs, car un nombre incalculable de visages se tournaient sur mon passage. Préférant me concentrer sur mon absence de sourire, je choisis une tenue qui me convenait : sobre, mais particulièrement élégante. Un complet noir avec une chemise d’un blanc immaculé. Pas de cravate dans le dressing, ça m’arrangeait fortement. À la place, je laissai le premier bouton de la chemise ouvert. Dans la glace, je fis quelques essais, tapotant mes joues pour empêcher mes lèvres de s’étirer. Une moue. Deux. Ok, Fródi était du genre homme-enfant, mais cela me convenait. Je pourrais toujours amener le changement dans sa personnalité, lentement mais sûrement, pour ne choquer personne de son entourage. Après tout, les humains étaient mouvants, ils étaient même réputés pour cela.

Dans le taxi, mon téléphone vibra. C’était Ragnar, il avait un empêchement et ne pourrait pas me rejoindre. Je devais officiellement être le représentant des Finnson et de la Norsk Sjø. La pression redoubla sur mes épaules. Je soupirai en rangeant le téléphone dans la poche intérieure de ma veste alors que le taxi s’arrêtait devant le plus grand hôtel de la ville où se tenait la réception. Je levai les yeux vers l’intérieur du bâtiment avec la désagréable sensation de revenir à l’époque où j’avais été envoyé au milieu des Ases. Sauf que c’était pire, je n’avais même pas ma sœur pour me soutenir cette fois. J’étais seul. Seul au milieu d’un monde que je découvrais à peine.

La soirée battait son plein. Les conversations et présentations s’enchaînaient, les sourires de convenances auxquels je ne répondais pas, ou si peu. C’était une torture de ne pas sourire. Je fatiguai rapidement en tentant au mieux de répondre aux attentes de Ragnar tout en conservant le tempérament désinvolte de Fródi. Seigneur, c’était épuisant ! Il me fallait plus d’alcool, immédiatement.

À l’instant même où je délestais le plateau d’un serveur de deux verres, je sentis une énergie nouvelle. La même que j’avais ressenti à l’approche de Freyja lorsque je m’étais retrouvé dans le corps de Fródi. Mais ça ne pouvait pas être elle, impossible.

Je me tournai, embrassant du regard chaque visage non loin de moi avant de la voir. Sa luminosité et sa chaleur, bien avant son hôte. Un soulagement intense s’empara de moi à la vue de cette connaissance. Cette fois, il me fut impossible de réprimer mon sourire. Sourire qui tourna court en prenant conscience de l’identité de son hôte. Et merde. Pourquoi fallait-il que tout soit toujours compliqué sur Midgard ?

Un regard en coin. Je la fixais un moment, suffisamment pour attirer son attention. Elle était sans doute dans le même cas moral que moi. Une fois certain qu’elle m’avait remarqué, je m’éclipsai pour trouver une alcôve où nous serions suffisamment tranquilles pour discuter. En espérant qu’elle m’avait suivi…

Patientant, je fis tourner le fond d’alcool dans mon verre avant d’en boire une gorgée. Je prenais conscience que ma vie d’avant, que mes anciens amis, mes anciennes connaissances, tout serait bouleversé jusqu’à... Oh non, est-ce que j’étais mortel en plus de ça ?
Sally Collingwood
Sally Collingwood
Déesse et personnification du soleil
crédits : Vixen (signa) — Lux (avatar)
réincarnation de : Sól, aube éclat — personnification de l'étoile céleste, amie du jour.
PROFESSION : Héritière des Collingwood — chargée du relationnel dans l’entreprise d’import-export C. company.
ORBES : 192
misères : 637
Mer 2 Sep - 18:52
—  Vous avez vu cela, les Collingwood et les Finnson sous le même plafond, ne soyez pas surpris s’il en tombe ! Plaisanta grassement un premier homme.
—  Il paraît que l’héritier est seul, son père aurait annulé, s’enquit un second sur le ton des ragots.
—  Vraiment ? Folie ou audace, je ne saurais sur quoi miser !

S’ils étaient trois à bavasser avec volubilité, un quatrième demeurait silencieux. Il écoutait, verre à la main, les ragots et les médisances de chacun avec un intérêt tout particulier. Pourtant on voyait bien que la discussion l’indifférait… Alors pourquoi s’en souciait-il ? Tout simplement parce qu’il était payé pour ça, il était le thermomètre des Collingwood pour ainsi dire, chargé de prendre la température et d’informer ses employeurs de tout renseignement qui pourrait les intéresser. D’ailleurs il ne perdait pas de temps à envoyer un message à la jeune héritière pour lui donner les nouvelles, imaginant qu’elle ne pouvait qu’être intéressée par ta présence en tant que seul représentant de la dynastie Finnson. Il fit mouche ! Sally lisait délicieusement son message en arquant lentement les sourcils sous l’excitation naissante, la soirée qui promettait un ennuie profond venait de changer de saveur, elle avait enfin de quoi se mettre sous la dent. Rien de mieux qu’une bonne vieille rivalité familiale pour réveiller l’ambition de Sol dans cette nouvelle vie… Mais c’était sans compter la suite des évènements.

La déesse releva le menton, sa bouche ne pouvait contenir un sourire sournois, et son regard illuminé qui balayait la foule à la recherche de sa cible. Mais avant que ses orbes ne croisent les tiennes, son père arrivait à son flan pour lui murmurer une information capitale à l’oreille. Elle éloigna son visage de lui en le regardant sourcils froncés et lui fit signe de se taire subitement.
—  Ne gâches pas mon plaisir tu veux, gardes tes mauvaises nouvelles pour plus tard !

Pour beaucoup, on aurait pu croire que Sally manquait de respect à son parent, mais elle était comme ça par nature et ce n’était rien de méchant, du reste il s’en alla pour lui laisser la voie libre. Bien qu’elle fût quelque peu contrariée, elle décida de ne pas laisser cette nouvelle triompher sur l’excitation que lui avait procuré l’idée d’un combat… Saisissant une coupe de champagne, elle te repérait du coin de l’œil et souriait, pleine de joie, avant de s’avancer d’un pas déterminé dans ta direction. Mais à mesure qu’elle avançait, une sensation étrange l’emplissait… Était-ce de l’adrénaline ou autre chose qui la poussait aussi aisément dans sa démarche et son entrain ? C’était comme recevoir un bain de soleil, énergisant au plus haut. Mais elle décida de mettre ça sur le compte de l’esprit de compétition qui l’habitait. Elle remarqua très vite ton petit numéro et se demanda en fronçant les sourcils pourquoi Fródi Finnson se privait d’une rencontre publique… Jusqu’au moment où elle te fit enfin face, à l’abri des regards. Là, la bouche entre-ouverte et le regard désorienté, elle te jaugea complètement éberluée.
—  C’est pas vrai ? Toi, ici et dans ce corps ? 
Réalisant très vite ce que tout ça voulait dire, elle s’écarta de plusieurs pas pour te regarder de haut en bas, apportant une main à sa poitrine dans un air dramatique qui s’accordait bien avec l’expression de son visage.
—  ...Dites moi que je rêve... 
Elle inspira profondément, ses yeux maintenant perdus dans le vague et n’osant te regarder – comme pour fuir la réalité – et pour se remettre d’à-plomb, elle but d’une traite son verre. Le conflit interne qui se dessinait lentement était loin de lui être agréable, tout du contraire même. Elle n'avait jamais eu à se poser des questions de ce genre depuis son retour, jamais elle n'avait été face à un conlit d'intérêt entre ses deux natures, jamais. Et bien évidemment comme la situation ne s'était pas présentée elle n'avait pas réfléchit non plus aupréalable, c'est à peine si elle avait rencontré d'autres cas comme vous depuis, alors ça n'avait pas parût nécessaire. Mais maintenant. Maintenant... Tout ça la fit un peu vasciller, à tel point qu'elle se sentait partir dans les pommes.
Fródi Finnson
Fródi Finnson
Dieu de la prospérité et de la fertilité
crédits : @alittlebitofrain
réincarnation de : Freyr · Dieu de la prospérité et de la fertilité
LOCALISATION : Oslo, mais voyage régulièrement un peu partout
PROFESSION : Architecte naval · héritier de la Norsk Sjø
ORBES : 668
misères : 116
Jeu 24 Sep - 17:59
BRIGHT SUN.
@Sally Collingwood


d8d9ca39cb28691c936cc386eb67ae08.gifJe ne patientai guère longtemps. Si elle avait été attiré par mon aura ? Si elle avait déjà senti qui j’étais comme j’avais eu cette certitude en la voyant ? Je n’en savais rien. Mais je levai les yeux vers la jeune femme en sentant une chaleur inhabituelle dans cet environnement. Sûre d’elle, le port de tête d’une reine, elle s’avançait vers moi avec plus d’aisance, d’énergie et de force à chacun de ses pas. À l’abri des regards, je n’avais pas à cacher ma lumière. Je laissai un sourire de joie effleurer mes lèvres. Malgré l’inquiétude de l’avenir concernant notre relation, je ne pouvais qu’être heureux de la voir resplendir, ici, ce soir, face à moi.

Moi. Dans ce corps…, confirmai-je gêné par ce que cela impliquait.

Elle resta à distance, me dévisageant comme si elle me voyait pour la première fois de sa vie. Heureusement que personne ne nous observait, vraiment. La réputation de nos hôtes aurait pu en prendre un sacré coup et ne parlons même pas de leur famille respective. Collingwood et Finnson se tiraient dans les pattes depuis de trop nombreuses années pour envisager un rapprochement des héritiers, peu importait la manière. Ragnar était bien capable de tuer Fródi. Mon corps à présent. Non, décidément, la voir n’était pas une si bonne nouvelle que cela. Pourtant, je savais déjà que je serai incapable de faire semblant de la détester. Je n’étais pas Fródi. Malgré tous mes efforts, chaque rencontre d’un de mes semblables me confortait dans l’idée que j’étais Freyr et que mon hôte n’était plus que des souvenirs fugaces pour m’aider dans cette nouvelle vie.

Son regard soudain vague me convainquit qu’elle était en train de penser à la même chose que moi. L’horreur de la situation. Mon sourire avait déserté, remplacé par une moue inquiète. J’attendis qu’elle vide son verre avant de lui tendre celui que j’avais pris pour elle.

Depuis quand ?…

C’était bien la seule chose à peu près pertinente qui me vint à l’esprit avant que notre amitié prenne le dessus sur l’hostilité de Fródi qui sourdait au creux de mon estomac. Je tiquai un instant, vidai également mon verre et le posai sur une tablette à proximité. Je me mordis les lèvres en l’observant à nouveau. Solaire. Il n’y avait pas d’autres mots pour décrire Sól et son hôte n’en resplendissait que plus fort. Sublime.

On est dans le pétrin, n’est-ce pas ? Merde. Pourquoi a-t-il fallu que nos hôtes se détestent à ce point ?!

J’enrageai intérieurement alors que mon portable vibrait dans ma poche. Je le sortis, tapotai dessus instinctivement à présent que je laissai la mémoire procédurale de Fródi s’occuper de ce genre de choses. Dès que je commençais à réfléchir à ce que je devais faire de cette technologie, cela devenait un véritable enfer et les objets finissaient par m’être totalement hermétiques. Un coup d’œil sur le message. Ragnar. Encore. Qui veillait sur la prestation de son héritier comme du lait sur le feu. Comment cela se passe-t-il ? Je levai les yeux au ciel. Quelqu’un de sa connaissance avait dû lui rapporter que j’avais déserté la salle des festivités et que je n’étais plus à mon poste de « potiche Finnson ». Si la mémoire de Fródi tentait toujours de m’aider dans ses situations, j’avais encore du mal à me faire à cette ambiance. Un cercle réduit d’individus qui s’extasiaient par devant de la réussite des uns et qui par derrière n’hésitaient pas à leur plonger la tête dans l’eau pour ne les relâcher qu’une fois la dernière bulle éclose à la surface. Des secrets de famille. Des affaires d’argent. Mais plus que tout, des combats de coq et d’égo pour une gloire aussi éphémère que pouvait l’être un humain. Prendre part à ce cirque me répugnait définitivement, même si j’en sentais l’obligation sur mes épaules.

Je te préviens, je n’ai pas l’intention de renier mes anciens amis sous prétexte que l’on se retrouve dans cette panade. Si tu ne me donnes pas ton numéro, je l’extorquerai à une des connaissances mutuelles de nos hôtes pour que je t’inonde de messages. Sól… j’ai vraiment besoin d’une amie sur laquelle je puisse compter, là, tout de suite. Je vais devenir fou dans ce monde.

Quel était son point de vue à elle sur la question de la vie de nos hôtes ? Allait-elle refuser de me voir sous prétexte de la mésentente entre Sally et Fródi ? J’osai espérer que notre amitié était plus forte que cela.
Sally Collingwood
Sally Collingwood
Déesse et personnification du soleil
crédits : Vixen (signa) — Lux (avatar)
réincarnation de : Sól, aube éclat — personnification de l'étoile céleste, amie du jour.
PROFESSION : Héritière des Collingwood — chargée du relationnel dans l’entreprise d’import-export C. company.
ORBES : 192
misères : 637
Ven 2 Oct - 11:55
Sally adoptait une posture défensive : elle était légèrement courbée vers l’arrière et regardait son ennemi et ami, quoi qu’il fut, quoi qu’il soit, comme une étrange créature. Lèvres pincées et expressions tiraillées à cause de l’inconfort de la situation, elle finit par se décontracter soudainement dans un long soupir exutoire. Comme pour taper du poing sur la table et se départir de ses émotions contraires insupportables, elle claqua le verre à pied contre le meuble d’appoint et s’approcha de lui en le considérant avec un peu plus d’appréciation.
—  D’accord, d’accord, je vais te le donner. Mais plus bas, parle plus bas ! Et calmes-toi, le supplia-t-elle dans un murmure presque crié en saisissant son bras au dessus du pli du coude.
Elle inspira profondément par ses narines, caressa son bras de son pouce pour le rassurer avant de retirer sa main. Puis, la déesse jeta un vif regard pour scruter les environs avant de se cacher des regards pour fouiller dans son sac et en sortir un stylo et un chèque. Elle se pencha au dessus du petit meuble et jeta un regard en biais vers son ami.
—   Quoi ? C’est tout ce que j’ai. Au moins tu pourras le recycler et t’en servir pour t’acheter une cravate, lâchait-elle sereinement avant de se redresser et de tendre le chèque avec son numéro de téléphone au dos, les sourcils arqués qui conféraient à son regard ce petit air dédaigneux qui ravissait comme indignait.
Mais tout n’était pas réglé pour autant, son père lui avait confié une mission qui d’abord avait égayé la jeune femme mais qui maintenant la désemparait. Personne ne se rend à des galas caritatifs seulement pour la bonne cause, aucun n’est purement altruiste, certainement pas quand génétiquement nous sommes programmés à être égoïstes. Nikolaï savait pertinemment que la famille Finnson serait présente, ou au moins un de ses représentants, il n’avait cependant pas imaginé que son père le jetterait seul dans la fosse aux lions. La réputation des Collingwood n’était plus à faire mais pourtant le chef de famille n’envisageait pas de se laisser voler la vedette, même le temps d’une soirée, par ceux qui n’étaient que les fantômes d’une amitié morte et enterrée. Il comptait comme à son habitude offrir une coquette somme pour l’œuvre de bienfaisance et comptait sur sa fille de fortune pour tarir un peu plus la réputation de l’héritier ennemi. Bien sûr elle n’improvisait jamais, alors tout avait été programmé en avance pour faire éclater un scandale. Et la voilà maintenant qui était tiraillée entre une vieille amitié et une nouvelle rivalité.
—   Freyr. disait-elle enfin sur un ton grave, après avoir semblé un peu perdue dans ses pensées. Quelque soit la suite des évènements, tu es et tu resteras toujours mon ami. Tu dois garder ça à l’esprit.
Pour autant elle ne comptait pas lui en dire plus sur ses projets. Tout était trop avancé pour pouvoir être désamorcé à présent et elle ne pouvait se permettre d’en subir les dégâts en crachant le morceau.
Fródi Finnson
Fródi Finnson
Dieu de la prospérité et de la fertilité
crédits : @alittlebitofrain
réincarnation de : Freyr · Dieu de la prospérité et de la fertilité
LOCALISATION : Oslo, mais voyage régulièrement un peu partout
PROFESSION : Architecte naval · héritier de la Norsk Sjø
ORBES : 668
misères : 116
Dim 18 Oct - 18:19
BRIGHT SUN.
@Sally Collingwood

d8d9ca39cb28691c936cc386eb67ae08.gifElle sembla gênée un moment, hésitant peut-être quant à l’attitude à adopter envers moi. Je l’observai avec exaspération. Comment pouvait-elle hésiter un seul instant ? Bon d’accord. Je savais très bien pourquoi. Nos enveloppes actuelles nous l’imposaient et j’avais moi-même mis un point d’honneur à vouloir rentrer dans les petits souliers de Fródi, mais plus ça allait, plus je me rendais compte que c’était terriblement difficile de concilier le passé de mon hôte et le mien. J’allais peut-être devoir abandonner l’un des deux et je n’étais pas prêt à faire le sacrifice ni de l’un ni de l’autre. Mes lèvres s’entrouvrirent de consternation et j’inspirai enfin quand je la vis se détendre.

À moins que je ne lui fasse peur à vouloir à tout prix son numéro de téléphone.

Elle saisit mon bras vivement en me suppliant presque de me calmer, de parler plus bas. Elle semblait certaine à deux-cent pour cent que sa vie était désormais celle de Sally et non celle de Sól. Et Sally détestait Fródi. Je lui répondis par une moue en la dévisageant, mais me calmai aussitôt que son pouce caressa mon bras.

Je sais qu’on ne doit pas nous voir ensemble. Pour nos hôtes… et notre nouvelle vie, soupirai-je.

Sól tira un chèque et un stylo de son sac pour y griffonner son numéro. Un sourire étira le coin de mes lèvres alors que je l’observai, appuyé contre une table, les bras croisés. Je n’étais pas étonné. Ni de la part de Sól, ni de la part de Sally. C’était tout elles. Finalement, le destin n’avait pas si mal fait les choses en réveillant le soleil dans cette humaine exubérante. Au moins n’avait-elle pas à se forcer de faire la gueule comme je devais le faire avec Fródi.

Une cravate ? Quelle horreur. Je ne supporte les nœuds que sur les cordes d’un bateau.

Je répondis à son petit air hautain par un de mes sourires rayonnants. Oui, je devais faire attention à ne pas trop sourire dans ce corps, mais nous étions entre nous. Je ne pouvais pas m’empêcher d’être moi-même non plus, c’était trop difficile ! Je récupérai le bout de papier et le pliai soigneusement avant de le ranger dans ma poche de poitrine.

Et puis son visage s’assombrit. Mon nom, le véritable, glissa de ses lèvres avec un sérieux qui me fit froncer les sourcils. Mon sourire déserta mes traits qui ne rayonnèrent plus du tout quand elle acheva son avertissement. Fródi s’agita dans mon esprit, m’intimant de me méfier de Sally. Pourtant, c’était Sól que j’avais en face de moi, non ?

Sól, qu’as-tu fait ?

J’écarquillai les yeux. Evidément, elle n’avait pas su à l’avance que je me trouverai dans le corps de son ennemi et elle avait fomenté un plan, bien à l’avance en tant que détentrice des agissements de Sally Collingwood. Je me redressai et reculai d’un pas. Mon regard parcourut les environs dans l’éventualité de repérer une menace, un coup monté, mais elle était plus subtile que cela.

Est-ce que je dois partir, maintenant ? Dis-le-moi. Es-tu toujours mon amie ou Sally et Fródi sont les maîtres de cette relation ? Réponds.

C’était peut-être notre dernière chance avant le désastre dont je la savais capable, elle comme son hôte. Sauf que la concernant, elle ne s’en était jamais prise à moi. Je reculai d’un autre pas, méfiant à présent de la moindre ombre qui bougeait au coin de mon regard.
Sally Collingwood
Sally Collingwood
Déesse et personnification du soleil
crédits : Vixen (signa) — Lux (avatar)
réincarnation de : Sól, aube éclat — personnification de l'étoile céleste, amie du jour.
PROFESSION : Héritière des Collingwood — chargée du relationnel dans l’entreprise d’import-export C. company.
ORBES : 192
misères : 637
Mar 27 Oct - 15:52
Hésitation cassante, qui se manifestait sur son visage par une grimace incontrôlée. Qui était-elle vraiment, l’impétueuse Sally, riche héritière contractant une rivalité avec Fródi… Ou la divine Sól, incarnation du soleil et fidèle amie de Freyr ? Cette dualité provoquait chez elle un sentiment de déchirement qu’elle avait envie de fuir au plus vite, mais il était impossible d’y échapper à moins d’avoir une réponse ; et comme son esprit semblait la délaisser pour un combat vain entre plusieurs arguments qui se valaient tous, elle dût se résoudre à écouter son cœur, sans doute au prix d’une de ses vies.
— D’accord, soufflait-elle, bien qu’il ne lui demandait rien qui n'attende cette réponse. D’accord, Freyr. Entendu.
Hochant une fois la tête en le regardant droit dans les yeux, d’un regard prêt à défier le monde pour son amitié, elle inspira profondément et roula ses pupilles vers la silhouette de son père qui se mouvait librement dans le grand salon, comme s’il était le prince des lieux – et dans le fond, il l’était un peu.
— Changement de plan : j’ai besoin que tu fasses diversion le temps que je confisque à mon père son téléphone. Les photos compromettantes sont dans son cloud ; elle marquait alors une pause en se rendant compte de ce qu’elle s’était apprêtée à faire, se demandant intérieurement si elle était étonnée de voir jusqu’où elle était prête à aller pour propulser Sally Collingwood au sommet. La réponse fût rapidement non. Écoute, me juge pas, j’étais pas censée savoir que t’avais revêtu ce pyjama de chair-là. Bon, je prends le téléphone et toi tu… j’en sais rien, t’as pas envie de faire un discours pour la cause ? T’as toujours été doué pour les discours.
Ne trouvant aucun prétexte convenable, elle sembla soudainement agacée, mais bien sûr ce n’était pas contre son ami mais contre la situation. Elle n’avait pas prévu de devoir changer le programme en cours de route et forcément, les idées ne se bousculaient pas dans son esprit, aussi fertile pouvait être.
— Des canapés ?
La voix dans son dos la fit sursauter, et elle apporta sa main à sa poitrine en se tournant vers le serveur qui les avait suivi jusque là. Le foudroyant du regard pour seule réponse, il se vit obligé de reculer par sécurité avant de décamper, le message ayant été parfaitement reçu.
Sally était tendue, oui, et elle n’était pas prête à redescendre en pression. Tout était censé s’enchaîner vite. Alors elle se tourna de nouveau vers son ami mais fronça un peu les sourcils en croyant remarquer une tâche sur sa gorge qui n’était pas présente auparavant…
— Qu’est-ce que… ? Demandait-elle songeuse en essayant de faire partir la trace bleue du pouce, en vain, mais se concentrant de nouveau sur le plus urgent : Bon. On se rejoint à la fin de la soirée. Je suis venue avec ma voiture, il faut qu’on discute de tout ça plus en détail.
D’un regard lui signifiant qu’il ne pouvait refuser, elle se précipita sur quelques pas pour ensuite ralentir et paraître plus naturelle, un air rayonnant sur le visage, comme si rien de tout ça ne s’était produit, alors qu’elle saluait avec un large sourire les vieux amis de son père en tentant d’avoir accès à son téléphone malgré lui.
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1

Sauter vers: