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Le réveil des dieux

Entendez-vous souffler ce vent norvégien, porteur d'un secret vieux de 3 000 ans ? Il contourne les géantes rocailleuses, défie les forêts de sapins et les eaux troublées, urgé de vous transmettre son témoignage... car aux frontières de Bergen, autrefois préservé dans des glaciers, le livre de La Völva a été ouvert. Les âmes des divinités et autres créatures nordiques prisonnières de ses pages peuvent dorénavant être relâchées sous le ciel, pour répondre à la promesse de l'inéluctable.

Le destin déploie sa main et vous dévoile son jeu, et quand vos yeux constatent votre défaite, vous comprenez enfin la vanité de votre combat.

Intrigue en cours — Le temps est bien choisi pour vous duper : Le destin vous punis d’avoir voulu vous en détourner, entendez-vous son rire moqueur ?... Sachez que jamais il ne vous laissera en paix.
NB — Forum inspiré de la mythologie nordique | divinités et créatures mythiques réincarnées. Nous sommes en automne 2020 ; rps ultérieurs à la date actuelle prohibés, mention "flashback" pour les rps antérieurs.
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Cul nu dans la forêt - Ft Tamsin
Magnus Larsen
Magnus Larsen
Loup
réincarnation de : Loup - Fenrir
LOCALISATION : Andalsnes
PROFESSION : Guide de randonnées
ORBES : 429
misères : 55
Mar 22 Sep - 9:23
Cul nu dans la forêt
ft. @Tamsin Khan

Fenrir devait chasser.
Cela faisait plusieurs jours que cela le démangeait. Sa nature de prédateur l'appelait puissamment dans ses entrailles. Il voulait ressentir la traque, la course, ses dents broyer les os de ses proies.
A l'époque, il pouvait attraper n'importe quoi, tant il était grand et n'en faire qu'une bouchée.
Aujourd'hui, il n'avait même plus de canine qui aurait pu transpercer la chair. Néanmoins, il ne comptait pas abandonner ses instincts. Depuis quelques temps, la météo se rafraîchissait. Depuis combien de temps arpentait-il à nouveau la terre, libre ? Il n'en savait rien, un mois, peut-être plus. Il n'en avait que faire. L'automne s'approchait ainsi que l'hiver. Il n'aimait pas l'hiver, les proies se faisaient plus discrètes.
Alors, il décida, un jour où le ciel était dégagé et le soleil généreux, de s'enfoncer dans la forêt. Il s'était découvert quelques capacités, vestiges de son corps originel, et comptait bien les mettre à profit. Alors, pieds nus, seulement vêtus d'un pantalon élastique, il parcourut quelques kilomètres, histoire d'être loin de toutes habitations. Il espérait bien ne pas être dérangé. Il se tapit dans les fougères et patienta, encore, encore. Le soleil poursuivit sa course, s'éleva haut dans le ciel et frappait ses épaules.

Fenrir huma l'air. Le temps avait passé sans qu'il sache exactement combien. La seule chose qui le fit s'éveiller de sa position de chasse fut sa proie. Un simple lapin, inoffensif, inconscient du danger tapi dans la mousse. Il se figea, banda ses muscles, se prépara à fondre sur l'animal. Un coup de vent, le lapin lui tourna le dos et la poursuite débuta brutalement. Il bondit comme le loup qu'il avait été et s'élança. Plus alerte qu'il n'avait l'air, le lapin détala tout aussi brusquement. Fenrir s'écrasa à moitié dans le tapis forestier, un large sourire se dessina sur son visage. Ah ! Il voulait jouer à la fuite ? Le loup s'en réjouissait. Il se redressa, un rire fou dans la gorge, et courut.

Le loup courrait vite, bien plus vite qu'un simple être humain, bien plus vite qu'un petit lapin. Mais celui-ci était agile et les bras de Magnus peu adapté à attraper un si petit animal. Le guide courut alors plusieurs minutes, empli d'une joie démesurée, filant entre les arbres, entaillant ses avant-bras et ses pieds nus sur quelques branches et rochers pointus. Il s'en fichait, la chasse le galvanisait. Il se sentait lui, animal, prédateur, loup.
Comme avant.
Quelque pas de côté, une feinte, ses instincts l'emplissaient. Finalement, il se jeta sur la bête essoufflée après plusieurs dizaines de minutes de course et elle ne put pas s'échapper. Il la saisit au cou, la souleva, triomphant, un large sourire aux lèvres dans une exclamation de victoire. Il transpirait mais sa respiration était calme, comme s'il venait simplement de marcher. La bête se débattait, trop faiblement pour s'extirper de sa poigne, à sa merci.
Il allait la tuer, la dévorer, la déchiqueter.
En tout cas, il l'aurait fait, avec un grand plaisir.
Mais il n'était pas seul.

(c) AMIANTE

Tamsin Khan
avatar
Humaine
ORBES : 523
misères : 63
Jeu 24 Sep - 22:19
Cul nul dans la forêt Well I'm a lion in sheep's clothes. I still don't know what to eat. Well I'm a librarian with no word to read. What if I'm a changing man ?





Un cours d'eau, quelques arbres, une terre pas trop humide pour que les pneus de son fourgon ne s'embourbe pas, et Tamsin était heureuse. Ce week-end, qu'elle prolongeait de deux jours de plus, elle avait décidé de s'éloigner de toute civilisation. Elle avait besoin d'air et même si Oslo n'était pas la ville la plus bruyante ou la plus polluée qu'elle ait pu visiter, ça restait une capitale. Et comme toute capitale qui se respecte, elle n'arrêtait jamais vraiment de vivre.

Les nuits devenaient plus fraîches, le vent plus violent, et bientôt Tamsin devrait peut-être acheter un petit radiateur en plus à caler dans son fourgon. Le véhicule était très bien isolé, il gardait la chaleur générée pendant qu'il roulait, mais encore fallait-il rouler. Dernièrement, depuis qu'elle avait commencé à travailler pour Adam, sa maison à roues ne bougeait plus beaucoup. Alors lorsqu'elle était en ville ce n'était pas bien grave, il y avait toujours des hôtels en cas de pépin, et il ne faisait pas si froid. Mais elle ne pouvait pas vivre tout le temps à l'intérieur de la ville, elle avait besoin de liberté, de silence, de vide. Les six heures de route jusqu'aux forêts d'Åndalsnes ne l'avaient pas effrayé, la beauté de ce pays en valait largement la peine. Elle ne s'était arrêtée qu'une fois pendant la remontée du pays, le temps de manger un morceau, mais elle avait hâte d'arriver. Et quand enfin elle pénétra entre les arbres immenses, elle sentit un poids s'envoler de ses épaules.

La camionnette roula à travers les bois, suivant un chemin de terre qui devait être emprunté trop rarement puisque les mauvaises herbes poussaient dessus, mais qui étaient encore assez visible pour que Tamsin s'y engage sans crainte. Elle roula encore une bonne heure, avant que le chemin de terre ne se mette à longer un lac, puis elle poussa une petite demi-heure de plus avant de s'arrêter. Elle coupa le moteur et laissa flotter dans l'air pendant quelques secondes la fatigue de la route qui l'agrippait. Quand, enfin, elle s'en sentit le courage, elle ouvrit la portière et descendit. Elle avait deux-trois petites choses à monter pour passer un week-end agréable et elle devait le faire avant la tombée de la nuit. Elle referma la portière de son fourgon et passa sur la large porte de côté, dont l'ouverture donnait directement sur le lac, et en sortit des bidons vides, qu'elle alla remplir d'eau. Elle prépara ensuite un feu, puis glissa quelques gouttes d'un mélange d'huiles essentielles de cannelle, de clou de girofle et de bois de cèdre autour de son fourgon pour éloigner les éventuels serpents. Elle passa sa soirée sur son lit, à lire sous la lumière des guirlandes accrochées un peu partout à l'intérieur de son fourgon, et quand vraiment elle commença à avoir trop froid elle abandonna à contrecœur la vue du lac pour refermer la porte coulissante et s'endormir.

Il était bien midi lorsqu'elle ouvrit les yeux. Tamsin avait dormi comme un bébé, dérangée ni par le bruit des voitures, ni par les lumières artificielles de la ville, ni par une quelconque présence. Elle s'étira de tout son long, observant le ciel bleu par la lucarne du toit de son fourgon, et un petit sourire heureux se dessina sur ses lèvres. Elle s'habilla rapidement et enfila un gros manteau avant de sortir du véhicule, laissant la porte ouverte pour aérer un peu, l'histoire de cinq minutes maximum. En attendant, elle alla rallumer le feu de la veille dans l'idée de faire chauffer de l'eau pour le thé. Les braises repartaient à peine lorsque sa quiétude fut dérangée par un bruit peu commun. Lorsqu'elle releva les yeux, ils se posèrent sur un homme torse-nu qui courait à une vitesse presque trop forte pour être réelle. Elle crut rêver lorsqu'il se jeta sur un lapin qui donnait tout pour sa pauvre vie, échec cuisant. Pendant un instant, elle resta figée, se demandant si elle n'était pas encore endormie en train de rêver, mais le froid qui la saisissait lui rappela que non. Alors elle se redressa et approcha, un peu méfiante, mais surtout profondément dubitative. Et si c'était un psychopathe ? Un fou échappé de l'asile ? Un SDF qui crevait de faim ? Un camé avec des hallucinations ? Elle ôta toutes ces idées de sa tête, son corps avançait tout seul, elle ne réfléchissait pas vraiment, bien que le sourire carnassier de l'homme était... Effrayant. "Sport national ?" demanda Tamsin, en anglais bien sûr puisqu'elle ne parlait pas un traitre mot de norvégien, afin de signaler sa présence à l'inconnu. Elle passa lentement son regard sur lui, de bas en haut, examinant sa tenue plus que légère. Il avait l'air d'avoir chaud... Quel genre d'extraterrestre était-ce donc ? "On vous a déjà dit que l'hypothermie n'était pas une mort très agréable ?" ironisa-t-elle, même pas sûre qu'il comprenne ce qu'elle disait. Et au pire, hein ? Après tout, elle était seulement plantée au milieu de nulle part sans que personne n'en sache rien en compagnie d'un homme à moitié à poil par 10 degré et qui venait d'attraper un lapin à mains nues après une course presque trop rapide pour qu'elle puisse le suivre du regard. Rien d'affolant.

Psyborg.
Magnus Larsen
Magnus Larsen
Loup
réincarnation de : Loup - Fenrir
LOCALISATION : Andalsnes
PROFESSION : Guide de randonnées
ORBES : 429
misères : 55
Mer 21 Oct - 11:33
Cul nu dans la forêt
ft. @Tamsin Khan

Sport national sport national... Fenrir avait hésité. Vu la langue qu'elle parlait - heureusement que Magnus parlait anglais afin de toucher un public plus large pour ses randonnées -, il aurait pu lui mentir et prendre les jambes à son cou.

Et si elle l'avait vu courir beaucoup plus vite pour un être humain ? Se doutait-elle de quelque chose ? Non, impossible, quel humain penserait à des dieux nordiques au moindre détail troublant ?

Fenrir lâcha précipitamment le lapin qui s'était mis à lui ronger la main dans un juron. Qu'est-ce qu'elle fichait ici au milieu d'une forêt ? Était-ce un camping-car derrière elle ? Il huma quelques relents de fumée. Etait-ce une SDF, une aventurière, une chercheuse ? Pourquoi venait-elle ruiner sa chasse ?

Était-ce le moment de s'enfuir sans dire un mot en espérant qu'elle ne le suivît pas ?
Non, elle avait une voiture, et ces drôles d'engins mécaniques allaient plutôt vite. Et si elle mettait tout sur internet ? Il inspira longuement, à peine essoufflé, la peau rougie par le froid qui reprenait du terrain sur la chaleur que lui procurait ses muscles en action. " Il fait pas si froid. " Répondit-il nonchalamment dans un anglais marmonné, ponctué d'un accent nordique plutôt prononcé.

Finalement, il avait décidé de faire comme si de rien était. Elle allait peut-être croire que c'était commun en Norvège de chasser le lapin torse et pieds nus. Il s'approcha d'une démarche prudente, la tête haute pour compenser sa petitesse, les muscles tendus par l'effort. Il croisa les bras sans trop s'approcher afin que sa taille ne transparût pas trop. " Et toi, qu'est-c'que tu fais au milieu des bois ? Il y a des loups, ici, c'dangereux. "

Pas qu'il allait l'attaquer, bien sûr, mais cela l'amusait un peu, de sous-entendre sa nature, c'était même une des rares choses qui l'amusait, en plus d'attraper des lapins à mains nues bien entendu. Son ventre se mit à gargouiller. Evidemment, il venait de laisser partir son déjeuner ! Il soupira. La sale bête avait réussi à le mordre. Il se vengerait. " Tu as laissé partir mon repas. " se plaignit-il d'une voix détachée. Il se mit à fixer le début de feu que la jeune femme avait allumé. Elle l'avait bien fait pour manger, non ?

Avait-il le courage de repartir en chasse ? Sa faim lui mettait la flemme. Il avait envie de dormir, comme tout bon prédateur après une longue chasse. Bien sûr, Fenrir n'était pas très intéressé par les contacts sociaux humains, mais la faim gagnait sur son ennui.
Du coup, il resta planté là. Elle allait bien lui proposer à manger, non ? Pour se faire excuser, au moins ? Il l'espérait. C'était la moindre des choses, chez les humains, de se faire pardonner après tout, il était temps d'en profiter.

(c) AMIANTE

Tamsin Khan
avatar
Humaine
ORBES : 523
misères : 63
Lun 26 Oct - 19:00
Cul nul dans la forêt Well I'm a lion in sheep's clothes. I still don't know what to eat. Well I'm a librarian with no word to read. What if I'm a changing man ?





Alors clairement, non. A aucun moment le fait de chasser le lapin torse et pieds nus dans la forêt, même en Norvège, ne parut "normal" dans l'esprit de Tamsin. La seule explication plausible qu'elle avait trouvé, pour l'instant, c'était qu'il était dérangé. Mais être dérangé ne voulait pas nécessairement dire dangereux. Alors elle ne s'inquiétait pas outre mesure, pour l'instant. Ou alors était-ce parce qu'elle était insouciante par nature ? "Bien sûr, qu'il fait froid..." insista-t-elle gentiment. Pas qu'elle veuille le contrarier, mais elle ne savait pas si il avait conscience des risques qu'il prenait à gambader comme ça, dans l'air glacial du matin. C'était quand même largement plus dangereux que de potentiels loups. Quoi que si Tamsin avait un instant pu douter de la véritable nature de l'inconnu, elle aurait probablement revu son jugement. "Je n'ai pas peur des loups." annonça-t-elle simplement. Le sous-entendu passa au dessus d'elle sans même l'effleurer, bien trop loin de la connaissance nécessaire du problème de la renaissance de la mythologie nordique en Norvège pour que l'idée même d'un truc aussi improbable ne le vienne à l'esprit.

Le moins qu'on puisse dire, c'était qu'il avait une démarche assez étrange. Il s'approchait, et pourtant son corps marquait des barrières, comme les bras croisés ou la tête fièrement relevée. Tamsin n'arrivait pas à trancher sur ses interprétations, ou il était timide mais se faisait violence pour lui parler, ou sa présence le dérangeait mais il était trop curieux pour partir, ou... Ou alors étant donner qu'il tapait des sprint après des lapins à moitié nu dans la forêt il lui manquait juste une case et elle essayait de déchiffrer l'indéchiffrable ? Ouais, c'était plus simple comme ça. "Tu as laissé partir ton repas." corrigea-t-elle. "Moi je l'ai simplement regardé te grignoter le doigt. Il a gagné la course." Un fin sourire, un rien moqueur, se dessina sur les lèvres de la britannique. Mais elle n'avait pas manqué le regard de son invité surprise sur son feu et l'évidence traça son chemin rapidement dans son esprit. "Je comptais prendre mon petit déjeuner, tu n'as qu'à te joindre à moi." Elle fit demi-tour et retourna près de sa camionnette dont les portes arrières étaient encore ouvertes. Elle grimpa à l'intérieur et en sortit un petit sachet de thé en vrac. Elle redescendit pour plonger les herbes aromatiques dans l'eau qui avait largement eu le temps de bouillir entre temps, puis remonta encore une fois pour prendre cette fois de la nourriture. Elle apporta, sur un plateau, deux tasses vides, une miche de pain, du beurre, du fromage, et de la viande séchée, qu'elle posa près du feu. Parfait "petit déjeuner" pour une journée de glande alors que midi était largement passé. Elle n'avait aucun lapin à faire griller sur la broche, si il s'attendait à de la viande il allait forcément être déçu. Elle lui jeta un coup d'oeil, alors qu'il s'était enfin approché, et bien qu'elle remarqua qu'il faisait probablement une dizaine de centimètres de moins qu'elle, elle n'en pensa rien. Surtout qu'il avait bien d'autres atouts qui lui donnaient un certains charmes, et Tamsin avait toujours tendance à remarque le positif chez les gens. "Comment t'appelles-tu ?" finit-elle par lui demander tandis qu'elle lui faisait un signe de la main vers le plateau de nourriture pour qu'il se serve. Elle retourna près des portes et attrapa une couverture de laine, referma les portières et lui tendit la couverture. Le duvet avait l'air confortable, moelleux, et portait un mélange d'odeur d'herbes, d'huiles essentielles, et de la peau de la demoiselle. "Tu ne cours plus, tu vas te refroidir." justifia-t-elle pour qu'il accepte la couverture. 

Psyborg.
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