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Le réveil des dieux

Entendez-vous souffler ce vent norvégien, porteur d'un secret vieux de 3 000 ans ? Il contourne les géantes rocailleuses, défie les forêts de sapins et les eaux troublées, urgé de vous transmettre son témoignage... car aux frontières de Bergen, autrefois préservé dans des glaciers, le livre de La Völva a été ouvert. Les âmes des divinités et autres créatures nordiques prisonnières de ses pages peuvent dorénavant être relâchées sous le ciel, pour répondre à la promesse de l'inéluctable.

Le destin déploie sa main et vous dévoile son jeu, et quand vos yeux constatent votre défaite, vous comprenez enfin la vanité de votre combat.

Intrigue en cours — Le temps est bien choisi pour vous duper : Le destin vous punis d’avoir voulu vous en détourner, entendez-vous son rire moqueur ?... Sachez que jamais il ne vous laissera en paix.
NB — Forum inspiré de la mythologie nordique | divinités et créatures mythiques réincarnées. Nous sommes en automne 2020 ; rps ultérieurs à la date actuelle prohibés, mention "flashback" pour les rps antérieurs.
à l'honneur
les attendus
— Everybody knows that the dice are loaded —
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Castaway I'm running to your shore • Caleb Odegärd
Tamsin Khan
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Humaine
ORBES : 523
misères : 63
Sam 7 Nov - 23:26
Castaway I'm running to your shore. Far away been craving something more. I don't care 'bout the outcome if we both dive in the deep and we'll see our reflection in the depth of you and me.





Le bruit des éclaboussures accélérèrent à mesure que le ciel déchaînait ses torrents de larmes. La météo n'avait pas annoncé de pluie avant vingt heures, et pourtant la voilà qui s'abattait sur la grande capitale de la Norvège alors qu'il était à peine passée dix-sept heures. Le ciel était gris, les rues se vidaient, et Tamsin, qui s'était faite surprendre cinq minutes seulement après la sortie du métro, remontait la rue en courant. Elle avait regardé le chemin plusieurs fois sur Maps avant de se lancer, elle le connaissait. Deuxième à droite, première à gauche, tout droit, tout droit, tout droit... A droite après le bureau de tabac, et c'était le bâtiment gris. Lorsqu'elle arriva sous le porche du bâtiment, une petite mamie entrait, avec son chariot de courses et sa petite capote en plastique sur la tête qui la protégeait de la pluie. En voyant la demoiselle arriver, elle retint la porte en lui souriant. Surprenant, mais fort agréable. Tamsin pénétra dans le hall et secoua légèrement la tête pour virer quelques gouttes d'eau de trop sur son visage. Vel, du tok en hel dusj!* (*Ma foi, vous avez pris une sacrée douche !) Tamsin papillonna des yeux avant de secouer légèrement la tête. "Je suis désolée, je ne parle pas norvégien. *Jeg forstår ikke" (*Je ne comprends pas.) La petite mamie eut un sourire attendrie et fit un signe de la tête à la jeune femme avant de traîner son caddie vers les escaliers. Tamsin la regarda faire, mit une petite seconde à réaliser, et se précipita de nouveau vers elle pour monter une première marche en tendant la main vers le caddie. "Laissez moi vous aider." La petite mamie sourit tendrement et hocha de la tête. Tamsin attrapa la hanse du caddie et grimpa les quelques marches qui reliaient le premier étage, avant que la mamie ne marmonne des trucs dans sa langue en faisant signe vers la porte de gauche. Bon ben elle n'aurait pas eu à aller bien loin. La vieille approcha de la porte en sortant des clés, l'ouvrit et fit signe à Tamsin d'entrer, mais l'indienne fit non de la tête. "Je dois voir quelqu'un... Un ami. Vous savez à quel étage ?Euh... Hélios ? Hélios Odegärd ?" La petite mamie fit un petit rond avec sa bouche en lâchant un Ouuuuh! enthousiaste. Elle leva un doigt vers le plafond et tapa doucement sur sa propre porte. Hélios Odegärd ! Puis elle leva le pouce avec un grand sourire et rentra chez elle avec son caddie. Et pendant quelques secondes, Tamsin resta plantée devant la porte, dégoulinante de l'eau de pluie, mais un sourire béat sur les lèvres. Adorable. Elle posa les yeux sur la sonnette de la petite vieille et y repéra son prénom : Minerva.

Un léger frisson s'empara d'elle. Elle monta l'escalier qui menait au deuxième étage et attrapa ses cheveux pour les tordre, faisant tomber une gerbe d'eau par terre. Elle s'arrêta devant la porte dont la sonnette indiquait le nom "Odegärd", et elle laissa échapper un bref soupire. Son manteau était trempé, son pull en dessous était trempé, son pantalon, ses chaussures, ses chaussettes, ses cheveux, absolument tout était trempé, et le froid venait ronger jusqu'à ses os. Dans n'importe quelle autre situation, elle aurait accepté d'aller chez la mamie, ou alors elle aurait fait demi-tour et décidé de reporter sa petite visite, mais là... Il s'agissait d'Hélios. Il serait peut-être un peu surprit de la voir, mais il ne la jugerait probablement pas sur son apparence pitoyable. Pas alors qu'elle avait bravé la pluie pour le voir. Ou alors elle s'était trompée sur lui et elle ne perdait rien. Elle passa sa main sur son front et glissa ses doigts dans ses cheveux pour rejeter ses mèches mouillées en arrière, avant d'appuyer sur la sonnette. Elle avait juste envie de le voir, peu importe comment, peu importe pourquoi. Lorsque la porte s'ouvrit, elle sourit en posant les yeux sur la personne qui se dessina devant elle. Un sourire qui s'évanouit aussitôt en reconnaissant le visage de Caleb. Elle cligna des yeux, plusieurs fois, avant de réaliser qu'elle n'avait pas d'hallucination. Elle savait qu'ils se connaissaient, elle avait vu les photos sur l'Instagram d'Hélios, mais elle ne se doutait pas qu'ils étaient si bons potes pour que le détenteur de son passeport ne squatte chez lui. Aussi, elle releva légèrement la tête, comme pour se donner du courage et contrebalancer son coeur qui s'était mis à battre un peu plus vite dans sa poitrine. "Salut. Je venais voir Hélios... Il est là ?" Au moment même où elle se posait la question, la crainte qu'il soit absent l'envahit. Non pas qu'elle serait profondément déçue, après tout elle aurait l'occasion de le voir une autre fois, mais elle venait quand même de se faire copieusement arroser et vu les craquements du ciel à l'extérieur, ce n'était pas prêt de s'arrêter.

Psyborg.
Caleb Odegärd
Caleb Odegärd
Dragon
réincarnation de : Samaël, illustre dragon et commandant d'une grande armée.
LOCALISATION : Bergen
PROFESSION : Tueur à gage
ORBES : 1533
misères : 198
Dim 8 Nov - 0:49

CASTAWAY I'M RUNNING TO YOUR SHORE
Caleb Odegärd & @Tamsin Khan

Il esquisse un léger sourire, alors que ses prunelles arpentaient les pages d’une pièce tragique de Shakespeare avec une délectation souveraine. Il se surprenait à apprécier ces lectures réitérées. Cet homme était un génie et s’il ne vouait pas déjà un culte pour Sun Tzu qui avait tout compris, ou presque, à l’art de la guerre… peut être aurait-il érigé son autel au nom de cet écrivain. Bien que son goût pour la romance soit un tantinet trop exacerbé pour lui. Il ne parvenait pas à comprendre les nuances de tous ces sentiments. Seule la colère, la rage et la haine… la soif de vengeance portait un écho favorable. Il parlait ce langage depuis tant d’années, qu’il perdait l’usage de toute autre émotion.

Il redresse sa tête vers la porte, légèrement intrigué par la sonnerie qui vint, avec si peu de grâce, gâcher le seul instant de répit qu’il était parvenu à grapiller. Il ravale sa salive et lève les yeux au ciel fermant son bouquin sans prendre la peine de marquer la page. Il dépose l’ouvrage sur la table basse et s’avance vers la porte. Il s’attendait à tout, à un livreur bedonnant qui se serait encore trompé de porte… à la vieille dame et ses cookies. Au vieux concierge rabougri qui ne cessait de perdre la tête… même à son frère, penaud, qui rirait en lui annonçant qu’il avait perdu ses clés. Mais pas à toi.

Ses céruléennes s’attardent sur ta silhouette et il entrouvre les lèvres sous la surprise. À en juger par ton expression, elle était partagée. Il ravale sa salive et reprend contenance, s’appuyant contre le chambranle et croisant les bras contre son buste dans un air joueur et taquin.

« - Non, il gît dans la baignoire. »

Humour macabre, il en convenait. Il n’avait hélas pas pu s’en empêcher. Il était conscient que cela ne rendait pas son âme plus charitable aux yeux de la jolie brune et que son sourire, qui désormais assaillait son expression d’une élégante frasque d’ironie… ne pourrait tamiser l’horreur qu’il avait imprimée à jamais dans ton esprit. Il humecte ses lèvres et réprime un rire avant de plisser les lèvres et de te désigner d’un geste leste de la main.

« - Il doit vraiment compter pour toi, pour que tu te pavanes trempée jusqu’aux os. »

Il passe sa main sur sa nuque et finit par exercer une pression sur le chambranle pour se redresser. Il ouvre la porte en grand et t’invite à entrer. Certes, sa présence n’allait pas te rassurer, mais dans l’état dans lequel tu étais… tu n’avais pas d’autres choix que d’accepter son hospitalité.

« - Tu peux aller lui porter un dernier hommage si tu le souhaites. Mais entre nous, il aurait davantage apprécié une danse privée. » La fin de sa phrase fut énoncée dans la confidence d’un murmure à peine audible. Comme si les murs pouvaient s’indigner d’une telle offense à l’égard de leur propriétaire légitime. Il s’éloigne et se dirige vers la salle d’eau. Une fois à l’intérieur, il reprend la parole… s’assurant que tu ne fasses guère une syncope.

« - Il est pris par son boulot, mais il ne tardera probablement pas à rentrer, si tu souhaites l’attendre… du moins, patienter jusqu’à ce que le temps te permette de rentrer chez toi en toute sécurité. »

Le destin avait un drôle sens de l’humour. Plus les jours ponctuaient son existence d’humain, plus il trouvait hilarant… la finesse avec laquelle il se foutait de sa gueule. Depuis quand Hélios charmait des humaines étroitement liée à ses magouilles, hm ? Il réprime un sourire amer et prend une serviette. Son regard se porte sur ses vêtements et il lève les yeux au ciel avant de te rejoindre dans le salon. Il te tend l’essuie et incline son visage :

« - Sèche-toi, j’ai quelques vêtements si tu veux te changer en attendant. Mais tu peux tout aussi bien partir en courant et hurler à l’assassin. »

Sourire ravageur et défiant. Il t'observe sans ciller.

Tamsin Khan
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Humaine
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Dim 15 Nov - 22:08
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Il gît dans la baignoire. Elle aurait pu se faire avoir dans d'autres circonstances, vraiment. Mais le petit sourire qu'il avait et l'air nonchalant qu'il prenait en s'accotant au chambranle cassaient l'infime probabilité que ce soit vrai. Elle pencha légèrement la tête sur le côté en le regardant avec une expression incroyablement impassible. "Hilarant." répondit-elle presque froidement. L'humour noire, après ce qu'elle avait vu, avait encore du mal à passer. Et dans sa tête, elle se voyait déjà taper une nouvelle course jusqu'à la bouche de métro pour rentrer chez elle, sous la pluie. "Je l'apprécie, mais pas à ce point. La pluie est tombée d'un coup cinq minutes après que je sois sortie du métro." Hélios était adorable, vraiment, mais pas au point qu'elle prenne le risque de tomber malade pour ses beaux yeux. Caleb se redressa et s'écarta, dans un mouvement qui ne laissait pas de place au doute. A aucun moment elle ne s'était attendue à ce qu'il l'invite à entrer... Pas après ce qu'ils avaient vécu. Pas après son arrivée imprévue. Un faible soupire s'échappa de ses lèvres. Elle dégoulinait littéralement et elle avait froid. Alors elle entra. C'était chez Hélios de toute façon, ça ne risquait rien.

La jeune femme pénétra dans le salon après avoir abandonné ses chaussures dans l'entrée, découvrant l'intérieur du dragon pour la première fois. Elle aurait pu s'extasier, prendre le temps de tout détailler du regard si son corps ne s'était pas mis à trembler comme une feuille. Elle croisa les bras, suivant Caleb du regard alors qu'il se dirigeait vers la salle de bain. Ses yeux balayèrent son corps, rapidement, imposant, carré, plaisant. Elle effaça ce dernier mot de son esprit. Le froid la faisait délirer. Et en même temps elle avait le chic pour trouver séduisant tous les psychopathes qu'elle croisait, Célian étant le meilleur exemple. Elle tendit la main quand il revint avec une serviette, pour la prendre. "Merci..." Elle releva ses yeux sombres vers lui, mais cette fois un petit sourire un peu provocateur avait pris place sur ses lèvres fines. "J'y penserai quand la pluie sera arrêtée." Outre le fait qu'elle ait compris qu'il n'était pas un danger direct pour lui, elle se permettait même de le défier, maintenant. Elle abandonna sa position dans le salon, qui avait une petite tâche d'eau sur le sol, et se rendit dans la salle de bain où elle repoussa la porte d'un petit coup d'épaule sans vraiment la claquer, ce qui laissa un interstice de quelques centimètres.

Tamsin posa la serviette sur le bord de l'évier et chercha du regard les vêtements dont il avait parlé. Elle trouva bien une pile de hauts, mais pas de pantalons. Tant pis... Elle retira ses vêtements, prit la serviette pour s'essuyer, et enfila le haut le plus long qu'elle trouva dans la pile, c'est à dire une chemise, dont la couleur claire contrastait avec sa peau halée, et dont le bout lui arrivait tout juste en dessous des fesses. Elle ramassa ses propres affaires et les étendit au dessus de la baignoire, le temps qu'elles sèchent, puis elle se redressa devant le miroir pour observer son reflet quelques secondes. Elle attrapa ses longs cheveux pour les tordre au dessus de l'évier, dégageant un maximum d'eau, puis elle reprit la serviette pour les frotter un peu, avant de les rejeter dans son dos avec nonchalance. Elle étendit la serviette à côté de ses vêtements, puis sortit de la salle de bain pour rejoindre le meurtrier dans le salon. Elle n'avait pas l'air particulièrement gênée, que ce soit parce qu'elle se trouvait pour la première fois chez quelqu'un qui n'était même pas là, ou que ce soit parce que la chemise cachait tout juste son bas de sous-vêtement. Elle revint dans le salon et se posta devant Caleb, la tête légèrement penchée sur le côté. "Je n'ai pas vu de tancarville, j'ai tout posé sur la baignoire." Elle s'installa sur le canapé, près de lui, sans sembler craindre quoi que ce soit. "Tu lis quoi ? L'assassinat pour les nuls ?" Ah si il voulait jouer, elle pouvait jouer. 

Psyborg.
Caleb Odegärd
Caleb Odegärd
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Dim 15 Nov - 22:33

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Caleb Odegärd & @Tamsin Khan

Ses lèvres s’étirèrent dans un sourire taquin, qu’il dissimulait sous une expression légèrement plus chaleureuse. Il ne voudrait pas profiter de ta faiblesse pour te tourmenter plus qu’il ne le faisait déjà de coutume. Son regard se perdit momentanément dans le tien alors qu’il contemplait avec une délectation souveraine, l’indifférence qui te seyait et s’étiolait progressivement. Le faste de ta prestance prenait une teinte beaucoup plus colorée et… bien malgré lui, il ressentait une légère satisfaction de voir toutes tes barrières, une à une, s’effondrer.

« - Si tu as toujours assez d’énergie lorsque l’orage sera passé. »

Et un son cristallin accompagna tes pas jusqu’à la salle d’eau. Tout était disposé de sorte à ce que tu puisses te sécher, et prendre tes aises. Ce que tu ne manquas pas de faire. Il s’était déplacé jusqu’au sofa et avait repris place, feuilletant encore et toujours le même livre pour en capturer l’essence. Mais quelque chose le gênait, était-ce parce qu’il n’était pas doué des sentiments que les humaines prônaient avec tant de ferveur ? Ou juste parce que son âme n’était pas faite pour vivre de petits bonheurs fretins.

Une phrase attira son attention en particulier et le perturba assez pour qu’il ne puisse pas entendre tes pas. Pour bien connaître un homme, il faut d'abord se connaître(Hamlet, Shakespeare). Déboussolé par une phrase pourtant bien simple au niveau de la structure… il se rendait compte que le sens qu’elle portait, résonnait en lui avec une malice désagréable. Il relève soudainement la tête vers la tienne et ses céruléennes se perdent dans les tiens, surpris… il entrouvre les lèvres et tente de reprendre contenance avant d’afficher son éternel sourire et de secouer le livre sous tes yeux.

« - Oh je suis loin d’être un débutant dans l’art de tuer. »

Il se cambre et murmure, dans un semblant de confidence ironique, ses lèvres caressant chaque syllabe : « - Tu devrais le savoir, hm. »

Et son sourire écorche le semblant de danger qui avait fait pétiller ses yeux. Certes, il était capable des pires atrocités, mais qu’en était-il de l’homme qui te faisait face aujourd’hui ? N’était-il pas similaire à ceux qui foulaient l’asphalte et bravait l’inconnu… se contentait de se soumettre à la monotonie d’un quotidien sans fondement ? Il balaye les pages de son regard d’acier et s’arrête soudainement en poussant un « Ah ». Il relève sa tête et tourne le livre dans ta direction, pour te montrer une phrase de dialogue porteuse d’un sens que tu pourrais sans doute affilier aisément à la réalité qui vous unissait.

Tu le sais, c'est la règle commune : tout ce qui vit doit mourir, emporté par la nature dans l’éternité.(Ibidem)

Shakespeare avait un don particulier pour la langue et pour retranscrire une essence qu’on peinait souvent à matérialiser. Hamlet était sa pièce préférée, même si Othello usurpait cette place à certaines pensées.

« - Si la mort est inéluctable… ne » Et son regard se dérobe au tien pour enfin s’attarder sur ta silhouette. Sa chemise couvrait des bras frêles et caressait des cuisses parfaitement formées. Il baisse son regard et, comme si son esprit s’insurgeait de le voir descendre aussi bas, se gifla mentalement pour reprendre contenance. Perturbé par la tenue dans laquelle tu osais te présenter devant lui et fasciné par l’audace et l’effronterie avec lesquelles tu t’adressais à lui. Un long sourire décora ses lèvres d’une ultime expression mutine, alors qu’il fermait le livre et posait son bras sur le dossier.

« - Ce n’est pas dans cette tenue que tu parviendras à convaincre les passants qu’un meurtrier est à tes trousses. »

Tamsin Khan
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Humaine
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Dim 22 Nov - 16:08
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Le murmure portait quelque chose de bien plus lourd, de bien plus prometteur. Tamsin avait baissé les yeux vers les lèvres du jeune homme, épousant chaque syllabe qui en sortait, et un frisson lui traversa l'échine. Elle quitta ses lèvres du regard pour rencontrer ses yeux, dans lesquels elle se fit happer d'un battement de cils. Cet homme avait une force magnétique incroyable, qui fut tranchée par l'apparition du livre devant elle. Elle cligna des yeux et lut la phrase, rapidement. Elle posa alors un doigt sur la tranche haute du livre et l'abaissa légèrement. "[...] emporté par la nature, pas par la folie des Hommes." Il n'y avait aucune rancœur, aucun reproche dans sa voix. Elle ne parlait pas de Caleb. Elle ne l'estimait pas spécifiquement responsable de ce qu'elle avait vu dans cette maison de l'horreur, même si une justice plus légale entrait mieux dans son esprit. Il avait fait une bonne chose en éliminant ce monstre, Tamsin avait fini par le réaliser une fois remise de ses émotions.

La chemise était trop large, mais juste un peu trop longue. Elle retombait sur ses épaules, glissaient légèrement sur ses épaules, laissait visibles ses clavicules, amenait une descente progressive vers le premier bouton fermé qui arrivait entre ses deux seins. Ses longs cheveux bruns, encore humides, dessinaient de légères vagues trempées, laissant deviner facilement à quelques endroits de la chemise la couleur de sa peau foncée. Elle avait une jambe repliée sous ses fesses, l'autre tendue nonchalamment en dehors du canapé. Dans cette position, le tissu du vêtement cachait tout juste son sous-vêtement dont la couleur sombre transparaissait légèrement à travers la chemise claire. Et c'était seulement maintenant que Caleb semblait s'en rendre compte. Ca avait quelque chose d'amusant, parce que vu qu'il ne s'était pas attardé sur sa tenue la minute d'avant, elle avait pensé qu'il était juste passé outre. Mais vraisemblablement, pas du tout. Sauf que là où, quelques jours auparavant, dans la maison de l'horreur, son coeur tentait de s'arracher à sa poitrine et un véritable rapport de force physique se jouait entre eux, aujourd'hui elle confrontait son regard avec une tranquillité tout à fait défiante. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il nota enfin sa tenue et referma son livre. Elle avait suffisamment attiré son attention pour qu'il la préfère à Shakespeare, incroyable. "Je n'ai pas peur de toi." souffla-t-elle dans une ultime provocation. Il ne la ferait pas courir. La sérénité qu'elle dégageait lui apportait une certaine prestance qui, au delà de la confiance, la colorait de quelque chose de pur. Elle avait retrouvé un état normal, cette même aura apaisante qu'elle arborait en temps normal, et dont elle brisa la surface avec un petit sourire en coin qui alluma une étincelle particulièrement taquine dans son regard. "J'ai du mal à croire que tu ne te souvenais pas de ce que tu avais laissé dans la salle de bain, mais peut-être que ton sens du détail n'est actif que pendant tes bains de sang ?" Et pourtant ce n'était pas faute d'avoir soulevé chaque bout de tissu de la salle de bain, mais elle n'avait pas réussi à mettre la main sur un pantalon. Et de toute façon, elle aurait probablement nagé dedans. 

Psyborg.
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