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VixenADMINft. erik [máni]

LuxADMINft. sally [sól]

Le réveil des dieux

Entendez-vous souffler ce vent norvégien, porteur d'un secret vieux de 3 000 ans ? Il contourne les géantes rocailleuses, défie les forêts de sapins et les eaux troublées, urgé de vous transmettre son témoignage... car aux frontières de Bergen, autrefois préservé dans des glaciers, le livre de La Völva a été ouvert. Les âmes des divinités et autres créatures nordiques prisonnières de ses pages peuvent dorénavant être relâchées sous le ciel, pour répondre à la promesse de l'inéluctable.

Le destin déploie sa main et vous dévoile son jeu, et quand vos yeux constatent votre défaite, vous comprenez enfin la vanité de votre combat.

Intrigue en cours — Le temps est bien choisi pour vous duper : Le destin vous punis d’avoir voulu vous en détourner, entendez-vous son rire moqueur ?... Sachez que jamais il ne vous laissera en paix.
NB — Forum inspiré de la mythologie nordique | divinités et créatures mythiques réincarnées. Nous sommes en automne 2020 ; rps ultérieurs à la date actuelle prohibés, mention "flashback" pour les rps antérieurs.
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Viggo Jensen
Viggo Jensen
Dieu de l'hiver et de la chasse
crédits : lux
réincarnation de : Ull ; dieu de la chasse et de l'hiver
LOCALISATION : quelque part à errer à bergen
PROFESSION : mécano dans un garage de bergen
ORBES : 517
misères : 70
Ven 14 Aoû - 13:54
. Le coup de la panne
@Sally Collingwood

Ce n'était pas un travail qui lui plaisait particulièrement, à Ull. Et à Viggo non plus. En même temps, l'humain n'avait jamais su trouver ce qui le faisait vraiment vibrer. Ce qui le rendait spécial, ce qu'il aimait faire plus que tout au monde. Viggo était un électron libre, une âme égarée, qui n'aurait jamais trouvé sa place dans ce monde. Ull n'était pas un grand optimiste, et ça n'aidait pas à donner une meilleure vision de la vie que son enveloppe corporelle aurait pu avoir. Il était navré d'avoir dû le faire disparaître aussi aisément. Viggo ne s'était pas débattu, comme s'il était au courant de son destin tragique. Ou alors, il était trop bourré pour le faire. Sans doute valait-il mieux que ça finisse ainsi. Au moins, il n'avait pas souffert en dépérissant suite à une overdose.
Pour en revenir au travail, ce jour-là, Ull était heureux de travailler. Ca ne serait pas une journée morne au garage, passée à réparer des bagnoles de gens qui les prenaient pour des bons à rien. Ce jour là, le garage avait été appelé pour une urgence; une conductrice était tombée en panne entre Oslo et Bergen, à quelques kilomètres de là. D'habitude, c'était le boss qui s'en chargeait mais il avait un contre-temps. Il avait mis Viggo sur le coup, à son plus grand plaisir.

Si en tant que dieu il avait plutôt l'habitude de se déplacer à cheval ou à dos d'autres créatures fantastiques, la voiture était un tout nouveau mode de déplacement. Viggo avait eu la bonne idée de tout de même passer son permis, rare chose qu'il eut bien fait dans sa vie, ce qui lui permettait de se rendre où bon lui semblait. Passer les vitesses simplement, accélérer, voir le visage défiler sous ses yeux; même sur ce chemin goudronné, Ull se sentait bien au milieu de ces paysages naturels. Forêts, fjords, montagnes, fraîcheur. Il appartenait à ces contrées, bien plus qu'aux villes polluées et bondées. Ca avait tendance à le rendre plus grognon qu'il ne l'était déjà.
Ull parvint auprès de la conductrice en mal de compagnie. La voiture était arrêtée sur le bas-côté de la route. Il gara son véhicule à proximité du premier et sortit. Au moment où il ouvrit la portière, il sentit une ambiance particulière. Comme lorsqu'il avait retrouvé Skadi au milieu de ce pub miteux. Ull balaya la forêt des yeux. Cette fois-ci, contrairement à la dernière, ils étaient seuls. Ce sentiment, cet instinct, il ne le ressentait que lorsqu'un des siens était à proximité. Et visiblement, vu la population présente, il ne pouvait pas se tromper.
L'homme s'approcha de la jeune femme. Une aura particulière émanait d'elle. Il ne dit cependant rien. Il était là pour bosser. Pour se faire des thunes et partir retrouver son grand Nord, loin de cette ville puante et encombrée. Pas pour faire des retrouvailles entre contemporains.
-Viggo Jensen, se présenta-t-il avec sérieux tout en lui tendant la main.
Il jeta un coup d'oeil à la voiture. Il tenait sa caisse à outils dans sa seconde poigne.
-Alors, qu'est-ce qui vous arrive ?
Sally Collingwood
Sally Collingwood
Déesse et personnification du soleil
crédits : Vixen (signa) — Lux (avatar)
réincarnation de : Sól, aube éclat — personnification de l'étoile céleste, amie du jour.
PROFESSION : Héritière des Collingwood — chargée du relationnel dans l’entreprise d’import-export C. company.
ORBES : 192
misères : 637
Sam 15 Aoû - 0:08
— Bergen […] Non – B. E. R… Allo ? Vous m’entendez toujours ?  

Sally n’eut qu’un long silence en guise de réponse, et il était hors de question qu’elle s’en contente. Elle réitéra sa demande en rapprochant sa bouche du combiné, espérant qu’il suffisait d’augmenter le volume pour qu’on l’entende, en vain. Elle vérifia alors son réseau d’un vif coup d’œil et leva le bras pour faire antenne, toujours sans succès. Très vite impatientée, la déesse siffla entre ses dents pour manifester son mécontentement, et raccrocha avec violence de son pouce en tâchant de refouler toute sa frustration dans son geste.
—  Parce que ça ne suffisait pas que cette voiture se mette à fumer, il a fallut que tu me lâches toi aussi. 

L’air un peu agacé, elle ne se dégonfla pas pour autant et leva les yeux pour lire les panneaux environnants. La plaisanterie n’avait visiblement pas assez duré puisqu’un téléphone n’était disponible qu’à quelques kilomètres de là ; ça aurait pu être une situation acceptable si elle avait porté autre chose que des talons, mais vu que le sort s’acharnait, comment pouvait-elle s’étonner ? Une bonne demi-heure plus tard pour l’aller et le double pour le retour, Sally avait enfin pu regagner sa voiture après avoir appelé son assurance qui lui avait promis une dépanneuse. Et comme si ça ne suffisait pas, une dizaine de pas avant d’atteindre son véhicule, son talon rompu et manqua de lui briser la cheville. Là, elle s’esclaffa ; bien sûr la situation n’avait rien de drôle, mais c’était trop demander à ses nerfs de supporter davantage. Le rire ne dura pas, et elle retirait sa chaussure avant d’entendre une voix qui ne lui était pas familière l’accoster. Elle se tourna alors pour te faire face, et te jaugea d’un regard des pieds à la tête, puis de la tête à la main que tu lui tendais. Dans un réflexe habituel d’une femme qui n’aime pas être abordée, son épaule s’était reculée pour imposer une distance physique plus importante entre vous.
« Qu’est-ce qui m’arrive ? » redemanda-t-elle en haussant les sourcils avec une expression confuse qui fût balayée quand elle cru comprendre de quoi il en retournait. Oh. Vous devez êtes cordonnier, c'est ça ? Le destin ne m’aurait pas complètement abandonné alors.

Toute souriante soudainement, Sally haussa les épaules et déposa dans la main que tu lui tendais sa chaussure cassée. Bien sûr, n’importe qui aurait sans doute compris que tu la saluais, mais elle était un peu différente. Elle jeta enfin un regard vers ta caisse à outil en haussant alors les sourcils, ne pouvait contenir une exclamation de surprise.
—  Eh bien. C’est peut-être un peu exagéré pour un point de colle mais… Écoutez, je ne risque pas de vous reprocher votre goût pour l’excès.  Blagua-t-elle plus librement en tapotant amicalement ton épaule, pour finalement remarquer ton regard vers sa voiture et réaliser progressivement son erreur. Alors bien sûr, elle perdit son sourire et mesura à nouveau la situation, chercha la dépanneuse par dessus ton épaule et reporta son attention sur ta caisse avant de sourire nerveusement. « Et maintenant elle me paraît bien petite pour contenir une dépanneuse. 
Peut-être qu’elle se serait adressé à toi différemment si elle avait fait attention un tant soit peu à ses sens, mais ses émotions fulminantes l’avaient empêché de remarquer l’éléphant dans la pièce ; Un semblable.  
Viggo Jensen
Viggo Jensen
Dieu de l'hiver et de la chasse
crédits : lux
réincarnation de : Ull ; dieu de la chasse et de l'hiver
LOCALISATION : quelque part à errer à bergen
PROFESSION : mécano dans un garage de bergen
ORBES : 517
misères : 70
Dim 16 Aoû - 14:50
. Le coup de la panne
@Sally Collingwood

Cette nana avait tout de la princesse égarée. Viggo la toisait de ses yeux clairs, sans cacher le jugement qu'il lui portait. Elle avait toute la dégaine d'une fille de la ville. Ca se voyait... Rien qu'à ses talons. Ou plutôt, son talon. Cela dit, cette dernière ne se gênait pas non plus d'observer son interlocuteur sous toutes ses coutures. Une autre personne aurait pu être intimidée par la situation, mais Ull n'y portait pas assez attention pour s'en préoccuper. Quelque chose lui disait que Viggo aussi, en aurait eu bien rien à branler.
La brunette refila la chaussure cassée dans la main du mécano. Il la regarda d'un air nonchalant, comme s'il lui demandait, mais qu'est-ce que tu fous ? Cordonnier ? Son boulot n'était déjà pas assez sous-côté pour qu'en plus on le confonde avec un réparateur de godasses ? Elle ne paraissait même pas s'en rendre compte. Ull se demanda si elle n'était pas ce qu'on pouvait appeler un kinder surprise. Brune à l'extérieur... Et très blonde à l'intérieur. Etait-ce la solitude de cette journée en forêt qui lui faisait perdre la boule, ou elle était toujours ainsi ? Puis, il se souvint de cette aura qui s'émanait d'elle. Comme si une puissance invétérée habitait son corps, sans qu'il ne puisse l'identifier. Derrière ses yeux hagards se dissimulerait-il réellement une déesse ? Il se permettait d'émettre un certain doute...
-Bon, eh bien les présentations sont faites.
Il rendit la chaussure, la flanquant sur son ventre pour la lui retourner, sans attendre qu'elle la saisisse pour la lâcher de son côté.
-Je n'ai pas encore ma spécialisation pour godasse. Mais j'pourrais voir pour mettre un point de colle. Tu vas être emmerdée pour marcher sinon.
Le tutoiement s'était imposé aisément. Après l'avoir confondu avec un cordonnier, ainsi, ils étaient quittes.
Viggo s'approcha du véhicule en bord de route. Il déposa sa caisse à outils près de la roue avant. Son corps le tenaillait, sa tête également, ses doigts se glissèrent instinctivement à sa poche où se trouvait son paquet de clopes. Ull ne s'était toujours pas habitué à cette dépendance de sa nouvelle enveloppe. Allumant la cigarette qu'il amena à son bec, il demandait;
-C'est quoi l'soucis ? Un pneu crevé ? Ou c'est le moteur qui tire la gueule ? Si je peux pas régler le problème ici, j'te remorque avec le pick-up jusqu'à Bergen.
Il reprit la tige nocive entre ses doigts, souffla la fumée grisâtre. Ce truc puait mais son corps se portait mieux. Encore une invention débile des êtres humains.
-On va pas s'enraciner ici, paraît qu'y'a des ours dans le coin, lança-t-il avant de reprendre en ricanant grassement, j'ai pas envie de finir en pâtée.
Les ours étaient plutôt rares et les attaques encore plus, mais si ça pouvait faire flipper la demoiselle, alors c'était que du bonus.
Sally Collingwood
Sally Collingwood
Déesse et personnification du soleil
crédits : Vixen (signa) — Lux (avatar)
réincarnation de : Sól, aube éclat — personnification de l'étoile céleste, amie du jour.
PROFESSION : Héritière des Collingwood — chargée du relationnel dans l’entreprise d’import-export C. company.
ORBES : 192
misères : 637
Mar 18 Aoû - 12:19
N’importe qui de normalement constitué se serait sans aucun doute mortifié en excuses après avoir confondu un homme avec un autre, sans apporter un jugement de valeur sur le comparatif.  Mais Sally, elle, ne ressentait aucun remord, elle n’était pas du genre à se soucier de l’ego d’autrui plus que du sien. Alors c’est avec une mine boudeuse qu’elle accueillie sa chaussure, et une pointe d’énervement – non pas en raison de ton comportement mais véritablement à cause de la situation. Elle retira sa deuxième chaussure après deux pas mal coordonnés, et se déplaça pieds nus jusqu’à sa portière qu’elle ouvrait pour y jeter ses biens.
—  Alors quoi, maintenant c’est moi la mécanicienne ? »
Bien qu’elle avait été assez hautaine jusqu’à présent et que dans le fond elle l’était toujours un peu, la forme en revanche avait perdu de sa saveur âcre ; le ton était plus râleur et maussade. Cependant elle s’approcha quand même pour zyeuter par-dessus ton épaule l’état de sa voiture avant de pointer du doigt la fumée qui s’échappait du capot.
—  Mais si j’en crois mon esprit de déduction, je pourrais sûrement affirmer que le pneu n’est pas le problème, à moins que les nouveaux moteurs en soient équipés.

Sally t’offrait un large sourire si exagéré qu’on aurait cru qu’il allait réellement pouvoir rejoindre ses oreilles si elle l'allongeait davantage. Et elle aurait sans doute continué son numéro de princesse déroutant si tu n’avais pas fait mention d’ours aux alentours… Pourtant, la déesse n'avait pas peur de grand-chose, mais elle n’était pas encore à l’aise avec la faune de ce nouveau monde. Alors très vite elle comprit l’intérêt de ravaler sa fierté et de se montrer un tantinet plus agréable face à celui qui avait la possibilité de sauver la situation. Elle se racla alors la gorge et tâcha de paraître la plus à l’aise possible, en dépit que ce soit tout le contraire, et dans un roulement d’épaule et un faux air nonchalant, son regard fila aux alentours avec une certaine hauteur et elle lâcha avec légereté :
—  Non pas que je craigne quoi que ce soit, soupira-t-elle comme si c’était stupide de penser le contraire : Mais on ferait mieux de rejoindre votre… Votre… Je ne sais quoi qui vous sert de garage ! »

Un dernier sourire qui se veut assuré pour la route, et elle retournait à sa voiture pour attraper son sac à main et claquer la portière presque aussi vite qu’elle l’avait ouverte. Tu n’avais sûrement pas mentionné le fait qu’elle devait être dans ton véhicule, mais il était hors de question qu’elle se risque à traîner dans une voiture qui pouvait prendre feu à tout moment, bien qu’elle soit la réincarnation du soleil – SURTOUT, parce qu’elle l’était. Combien elle savait que son agacement avait tendance à faire monter la température environnante, et elle n'était pas prête pour terminer en barbecue géant. Ce serait une mort bien trop humiliante pour elle, et très ironique.

Maintenant qu’elle était calmée, et étrangement seulement quand elle s’éloignait… Elle remarquait une chose étrange dans l’atmosphère. Dans le doute et instinctivement, elle se tournait vers la source d’énergie qui perturbait ses sens, toi. Remontant sa joue de sa lèvre dans une expression septique, elle te regarda longuement avant de se détourner de toi, comme si elle venait de comprendre qu’elle avait plus grave sous le bras qu’une voiture endommagée.  Aucun humain n’avait une aura aussi puissante, capable de porter autant… Elle ne connaissait pas cette sensation, puisqu’elle n’avait rencontré aucun autre Dieu, mais son instinct lui signalait une présence surnaturelle. Devait-elle se méfier ? Oui, très certainement.

Il lui fallait un plan. Très vite.

—  Dites, on peut s’arrêter quelque part sur le chemin, pour que je prenne un quelque chose à manger ? Quand j’ai l’estomac vide, je suis d’humeur mauvaise.
 
Viggo Jensen
Viggo Jensen
Dieu de l'hiver et de la chasse
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misères : 70
Mar 18 Aoû - 18:16
. Le coup de la panne
@Sally Collingwood

L'air hautain de cette demoiselle avait le don d'agacer le mécano qu'elle méprisait. Le confondre avec un cordonnier. Et puis quoi encore, ce serait quoi ensuite ? Alors qu'elle lui indiquait le capot qui fumait, il ouvrit la portière côté conducteur pour débloquer le loquet. La clope au bec, il releva la taule qui révéla le moteur fumant. Un nuage et une odeur de vieilles machines s'éleva. Viggo batifola de la main en toussotant, libérant sa bouche de la cigarette en l'attrapant entre ses doigts libres. Ouais. Ca s'annonçait compliqué de remettre cette bagnole sur la route avec sa petite caisse à outils.
-J'crois qu'on va la remorqu...
Il fut coupé suite à sa boutade sur les ours. Elle eut l'effet escompté. Même plus qu'attendu. Elle feignait l'indifférence et ce fut dans sa précipitation qu'Ull y décela de l'inquiétude. Il ne put s'empêcher de laisser un large sourire s'étendre sur ses lèvres, aussi grand que la fille toute à l'heure. Il se détourna, faisant mine de s'intéresser à sa crouille de bagnole, pour retrouver son sérieux. Ce qu'elle ne savait pas, la minette, c'était que le seul ours probablement présent dans cette forêt, c'était Ull. Ull l'ours ronchon.

Son calme retrouvé, il referma le capot de la voiture. Il retrouva la jeune femme dans la voiture, entama les manoeuvres avant de parvenir à crocher le véhicule endommagé au pickup. Au moins, il n'avait pas eu à spécifier qu'elle ne devait pas rester dans sa voiture durant le trajet. Si elle lui en avait laissé l'occasion, peut-être l'aurait-il invitée à s'asseoir à l'arrière du pickup. Voilà qui aurait fait rire l'ours grognon une nouvelle fois.
La route défilait sous leurs yeux. Et cet instinct, cette aura, cette puissance, qui émanait de cette jeune femme était toujours plus intrigante. C'était une déesse, sans aucun doute. Mais Ull avait-il vraiment envie de connaître son identité ? Elle avait l'air un brin tarée cette nana et il ne tenait pas particulièrement à s'entourer de folles. Quand elle demanda s'il pouvait s'arrêter pour qu'elle puisse s'acheter à manger, il ne la fit pas prier.
-Eh bien, si ça peut t'adoucir.
Ils s'approchaient justement d'une station service. Ils n'avaient pas beaucoup roulé depuis le lieu de l'accident, à peine cinq minutes. Les deux compères étaient donc toujours au beau milieu des bois. Elle avait de la chance, car c'était sans doute le seul endroit où acheter à manger à plusieurs kilomètres à la ronde. La station était vétuste mais vintage, il n'y avait pas d'autres véhicules arrêtés. Ils étaient seuls, sans compter les employés de la petite boutique.
-Ramène-moi un paquet s'tep.
Il lui tendit un billet avant qu'elle ne sorte. Bah ouais quoi. Il arrivait au bout de ses clopes, fallait bien renflouer les poches.
Sally Collingwood
Sally Collingwood
Déesse et personnification du soleil
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ORBES : 192
misères : 637
Mar 25 Aoû - 20:21
Les oreilles de Sally furent sourdes à ta réplique cinglante, il valait mieux pour vos nerfs à tous les deux qu’elle ne réponde pas. Elle était précieuse, oui, mais visiblement pas sotte... Ou alors peut-être que si, et sans doute était-elle trop occupée à songer au luxe de sa voiture en se tortillant d’inconfort contre le siège de ton pick-up.
— J’ai bien entendu que le cordonnier était souvent le moins bien chaussé…  Mais vraiment, cette loi m’échappe. Surtout que les cuisiniers sont rarement les plus sveltes…  

Sans doute sauvée d’un regard plein de jugements, vous arriviez à une station service assez minable mais qui ferait l’affaire pour sa besogne. Elle grogna un peu en éprouvant quelques difficultés à se redresser du siège sans être indécente, et une fois les deux pieds hors du véhicule elle souffla un bon coup en tirant sur les pans de sa robe. Pas facile tous les jours d’être une femme. Puis enfin quand elle se tourna pour attraper son sac, elle remarqua ta main tendue avec ce billet froissé et elle fronça un peu les sourcils. Tu manquais pas de toupet… D’ailleurs quand bien même elle n’avait pas besoin de ton argent et qu’elle aurait même préféré éviter de le prendre, elle s’en saisit brusquement par principe et se détourna sans un mot de plus à ton attention. Imaginez la scène… Une citadine, habillée d’un grand créateur, mais pieds nus qui boitent le plus dignement possible vers une boutique qui devait sans doute faire faillite. C’était pas tous les jours qu’on pouvait assister à ce genre de spectacle.

Quand elle entra dans le petit shop, on la jugea presque immédiatement du regard, sans pour autant oser dire quoi que ce soit… Mais c’était évident à leur scepticisme qu’ils se demandaient bien ce qu’une fille comme elle pouvait faire là. Et surtout… Pourquoi était-elle pieds nus ? Et cet air de furie sur son visage, qui était seulement cette étrange créature ?

— Des cigarettes, commanda-t-elle en déposant le billet sur le comptoir.
— ...Oui m’dame, mais lesquelles ?
Courte pause, le temps de la réflexion.
— Vous imaginez bien ce que peut fumer l’ours à la voiture, là ?
— Oui ... ? Enfin, c’est… Subjectif m’dame, mais j’veux bien essayer de deviner…
— Eh bien, donnez-moi tout le contraire.
Septique, le vendeur ne savait comment interpréter ce grand sourire dérangeant sur le visage de la blonde et lui tendit mécaniquement des cigarettes légères et mentholées. Elle ne pris même pas vraiment la peine de lire l’inscription sur le paquet et l’enfouie dans son sac avant de s’éloigner de plusieurs pas pour sortir son téléphone et se mettre à l’abri des regards. Visiblement son réseau était rétabli mais… Le tactile ne semblait pas répondre à ses ongles qui s’impatientaient sur l’écran.
—Rah, dis Siri. Envoie un SMS à Nikolaï, et demande lui de faire des recherches sur un certain Viggo Jensen. 
Une fois envoyé, elle eut un petit sourire de satisfaction et attrapa le premier paquet de chips qui lui tombait sous la main, passa rapidement en caisse et te rejoignit au pick-up. De là elle montait – non sans mal encore – et jetait ton paquet sur tes cuisses.  
Viggo Jensen
Viggo Jensen
Dieu de l'hiver et de la chasse
crédits : lux
réincarnation de : Ull ; dieu de la chasse et de l'hiver
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ORBES : 517
misères : 70
Lun 31 Aoû - 21:52
. Le coup de la panne
@Sally Collingwood

Même si elle n'était pas en mesure de refuser, la jeune femme attrapa le billet et se rendit en direction de la boutique de la station service. Viggo, pendant ce temps, ouvrit la fenêtre manuelle du pickup en s'allumant la dernière cigarette de son paquet. Il laissa le contact, parce qu'une chanson qui sonnait particulièrement bien à ses oreilles était en train de passer. Il n'avait aucune idée du titre, mais c'était un bon vieux rock. Battant le rythme de sa tête, il augmenta le volume en crachant une volute de fumée. Il jeta un coup d'oeil à la brunette, quoiqu'elle était châtain, alors la châtaignette, qui entrait dans l'échoppe. Il esquissa une mimique moqueuse. Elle voulait faire genre qu'elle avait une dégaine, sauf qu'elle n'en avait pas, à marcher pieds nus à cause de ses talons pétés. Viggo ricana. La situation le faisait rire. Son petit doigt lui disait qu'il allait en voir de toutes les couleurs avec cette dévergondée.

Ull ne sut pas combien de temps il fallut à la jeunette pour faire ses emplettes, mais il put calculer le temps en clope. Il n'en restait plus qu'un mégot qu'il écrasa contre la portière vétuste du pickup avant de le balancer par terre. Elle remonta dans le véhicule et balança le paquet neuf sur ses genoux. L'homme s'en saisit. Il hallucinait. Il dut s'y reprendre à deux fois pour être certains de la contenance du paquet. Des cigarettes mentholées. Vraiment ?!
-Est-ce que tu te fous de ma gueule ? demanda-t-il en détachant chacun des mots distinctement d'entre ses lèvres et en tenant bien visiblement le paquet entre ses doigts.
Il balança le paquet sur les genoux de la petite maligne.
-T'crois vraiment que je fume ces trucs de gonzesses ? Tu peux t'les garder tes merdes.
Il émit un grognement rauque qui se confondit dans le moteur qui redémarrait. Il maugréait dans sa barbe, bien loin de se soucier si elle allait l'entendre ou non.
-Ca vaut bien la peine de remorquer ces bonnes à rien paumées en forêt pour être remercié pareillement.
Une main sur le haut du volant, la seconde sur sa jambe à tapoter nerveusement, il reprit la route en direction de Bergen. Cette gonzesse se foutait ouvertement de sa gueule et il n'appréciait pas cela du tout. Maintenant qu'ils étaient en tête à tête et qu'elle l'avait contrarié, il n'allait pas se gêner de la confronter à sa réelle identité. Autant dire qu'il en avait rien à foutre.
-Bon, crache le morceau. T'es qui ? Nott ? Hel ?
Son poing se serra autour du volant.
-T'as pas intérêt à me mener en bateau ou ton voyage s'arrête au milieu de cette putain de forêt.
Il ne lui donnait pas vraiment le choix de mentir... Ou du moins, elle n'avait pas intérêt.
Sally Collingwood
Sally Collingwood
Déesse et personnification du soleil
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ORBES : 192
misères : 637
Dim 13 Sep - 13:01
— Je crois surtout qu’il aurait fallut préciser si c’était si important ! s’écria-t-elle, comme victime d’une injustice, sur un ton dramatique.

On aurait pu croire qu’elle était véritablement la victime de vous deux ; du reste ton comportement ne faisait qu’appuyer cette impression. S’il y avait des témoins, ils auraient affirmé sans nul doute que tu n’étais rien d’autre qu’un rustre.  Elle aurait d’ailleurs pu feindre encore longtemps mais ta prochaine réflexion anima son regard d’un vif ressentiment. De quel droit pensais-tu pouvoir parler d’elle en ces termes ? Mais la suite de la conversation prenait une tournure plus désagréable encore. Surprise, elle se retenait de répliquer à ta précédente remarque et demeurait silencieuse. Tu avais au moins le mérite de ne prendre aucun détour.
—  Qui je…
— Vous avez reçu un nouveau message de Nikolaï, souhaitez-vous que je le lise ? Intervenait son téléphone dans sa poche, qu’elle avait paramétré depuis que son tactile ne marchait plus.
—  Oui, fit-elle d’abord dans la précipitation. Non ! Enfin, je veux dire non
Mais son portable ne possédant qu’une intelligence artificielle ne retenu que le premier mot, et lu d’une traite et sans interruption (malgré toutes ses tentatives pour le faire taire) :
—  Je n’ai pas trouvé grand’chose sur ce Viggo Jensen. Souhaites-tu que je poursuives les recherches ?... 
Finalement, elle parvint à l’éteindre mais le mal était fait, il ne restait plus rien à tenter. Cette l’histoire l’ayant poussée à se débattre comme une forcenée pour lutter contre la voix artificielle, elle dût arranger ses cheveux pour dégager son visage. Lentement, ses yeux roulaient dans ta direction et elle leva les épaules.
—   Quoi ? C’est assez courant à Oslo, de faire des recherches. 
Maigre défense, mais elle savait qu’il était inutile de paraître convaincante ; quand bien même elle sortait son plus grand jeu d’acteur, elle n’aurait rien parvenu à te faire gober, les faits étaient criants. Tu étais qui plus est le genre à t’énerver d’un rien, il était donc tout aussi vain de vouloir limiter les dégâts.
— D'ailleurs, la moindre des choses c'est de décliner son identité avant de demander d'en faire autant.
Vous savez ce qu’on dit après tout, la meilleure défense c’est l’attaque.
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