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Le réveil des dieux

Entendez-vous souffler ce vent norvégien, porteur d'un secret vieux de 3 000 ans ? Il contourne les géantes rocailleuses, défie les forêts de sapins et les eaux troublées, urgé de vous transmettre son témoignage... car aux frontières de Bergen, autrefois préservé dans des glaciers, le livre de La Völva a été ouvert. Les âmes des divinités et autres créatures nordiques prisonnières de ses pages peuvent dorénavant être relâchées sous le ciel, pour répondre à la promesse de l'inéluctable.

Le destin déploie sa main et vous dévoile son jeu, et quand vos yeux constatent votre défaite, vous comprenez enfin la vanité de votre combat.

Intrigue en cours — Le temps est bien choisi pour vous duper : Le destin vous punis d’avoir voulu vous en détourner, entendez-vous son rire moqueur ?... Sachez que jamais il ne vous laissera en paix.
NB — Forum inspiré de la mythologie nordique | divinités et créatures mythiques réincarnées. Nous sommes en automne 2020 ; rps ultérieurs à la date actuelle prohibés, mention "flashback" pour les rps antérieurs.
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Café crème en filigrane
Kaia Vorn
Kaia Vorn
Elfe de lumière
ORBES : 411
misères : 32
Dim 15 Nov - 11:13

Café crème en filigrane
Kaia Vorn & @Caleb Odegärd

C’est qu’il ne lâchait pas l’affaire, qu’importe dans le fond. Nous avions tous deux des convictions enracinées et conforté par nos races et nos sensibilités respectives, à quoi bon tergiverser dessus ? Nous agirons chacun à notre guise le moment venu, guidés par des instincts plus vieux que nous.
C’est n’est pas pour autant que je peux m’empêcher de rajouter, mutine « Mais c’est que tu es agaçant en fait. ». Et j’éclate de rire finalement quand il clarifie certains point avec moi. Je n’étais pas la seule à être de mauvaise foi ici. « Il n'y a pas que moi qui joue sur les mots »

Je décidais de mettre mes angoisses de côté pour le moment. J’aurais bien le temps de faire la détective pour savoir qui était quoi. J’avais déjà suffisamment de mal à m’adapter à cet univers pour devoir encore en plus, faire attention de tout le monde et…. Tout agaçant qu’il soit, il m’apportait un certain réconfort – et quelques éclaircissement salutaire-.
Le moment n’était pas à la guerre et aux combats. Et ça, même un elfe noir aurait la présence d’esprit de le reconnaitre. Je décidais donc que pour l'instant, je ne craignais rien, mais cela ne voulait pas dire que méfiance n’était pas de mise. Le fait était que sa compagnie était plutôt agréable, tout emmerdeur, manieur de mot, qu’il était.

Je préférais de loin cette conversation, à l’extérieur, que bloqué entre quatre murs, même si la nourriture apaisait ce ressentiment des espaces clos. L’envie de simplement profiter du vent, de courir dans la terre froide et meuble et de me bruler les poumons avec cet air piquant, était énorme. Cependant, mon corps n’aurait pas été capable de le supporter et cette seule conviction me rendait malade. Une sorte de colère qui se partageait à une immense tristesse. J’étais bien plus perdue que je ne voulais l’admettre, néanmoins me complaire dans cet abime maintenant, c’était stupide et peut-être même suicidaire dépendant de ce que j’avais en face de moi. Je force mon esprit à me raccrocher à ses paroles pour ne pas me noyer dans mes pensées. Sans vraiment réussir à m’y replonger totalement. Je ne savais pas vraiment ce qu’il désirait m’entendre dire, mais il était clair qu’il ne serait jamais satisfait de ce que je puisse sortir et m’épancher davantage, c’était courir un risque et en dévoiler trop.
« Si tu le dis ».

La situation était bien étrange, c’était comme si je partageais une grotte avec un ours un jour de tempête. Obligée de se supporter, bien conscient que le moindre faux mouvement pouvait provoquer une furie capable de vous arracher la tête, même si cette créature dangereuse vous protégeait du froid de son énorme masse. « Nous verrons bien ce qu’il en est, il n’y a plus vraiment le choix de toute façon ? » C’était à la fois une présence apaisante et une possible bombe à retardement. Pour résumer, cela me demandait une finesse que je ne possédais pas et je savais déjà que j’y perdrais des plumes bien malgré moi.

« Dis-moi, toi, tu n’as rien à protéger n’est-ce pas ? Rien qui te soit réellement précieux, pour parler comme ça ? »
Une chose dont l’absence pourrait littéralement te détruire, créée en toi des fissures qui ne pourront jamais se colmater. C’était ainsi que je vivrais la perte des miens, comme …finalement, je le vivais. Si je n’étais pas persuadée qu’ils leur étaient arrivés la même chose qu’à moi, je ne sais pas si j’aurais été capable de jouer cette mascarade et d’usurper cette identité. Ce n’était pas parce que j’aimais m’isoler que je n'avait pas d'affection pour eux. Ne plus les revoir était une idée qui me crevait le cœur et me faisait suffoquer.

J’attends sagement que les néons s’allument et illuminent la pièce plongée dans un noir relatif avant d’y entrer. Puis m’y engouffre sans le lancer un regard, m’armant de mon appareil photo, patientant malgré tout avec curiosité sa réponse, car ses propos étaient propres à celui qui ne vit que pour lui-même.
Profiter de la vie oui, mais rester les bras croisés alors qu’on a promis mort, sang et feu à tous ceux à qui tu pouvais tenir…très peu pour moi. Je ne les regarderai pas mourir dans une agonie cruelle sans rien faire.




Caleb Odegärd
Caleb Odegärd
Dragon
réincarnation de : Samaël, illustre dragon et commandant d'une grande armée.
LOCALISATION : Bergen
PROFESSION : Tueur à gage
ORBES : 1533
misères : 198
Dim 15 Nov - 15:22

Un Café crème en Filigrane
Caleb Odegärd & @Kaia Vorn

Oh que ta douceur était espiègle et traitresse. Il esquisse un léger sourire, la lumière illuminant l’entrepôt d’un halo chimérique et tamisé. Il fronce les sourcils en observant les différentes oeuvres entreposées, il avait pris le temps de tout réorganiser… Lande n’avait pas un goût prononcé pour tout ce qui était technique et n’était pas très impliqué quant à la véritable mine d’or qu’il possédait. Caleb s’avance alors lentement dans la salle, ses pas résonnant dans le silence imposant qui caressait les murs jusqu’au haut plafond.

« - Te répondre que je n’ai personne, te rendra suspicieuse… »

Il plisse les lèvres et s’avance tout en enlevant quelques couvertures qui couvraient avec délicatesse des tableaux assez imposants. La dorure du cadre ne faisait pas honneur au talent du peinte et à toutes les émotions qui traversaient chaque coup de pinceau… Mais qui était-il pour juger des oeuvres d’un temps auquel il n’appartenait pas et dont il ne pourrait jamais capter l’essence ? Il ajoute, d’une voix terne :

« - Et si je te dis, qu’au contraire… Il existe bien des âmes m’entourant… Tu ne pourras me croire. »

Un faible rire pour accompagner son discours toujours plus obscure et flou que ne pouvait l’être la brume qui louvoyait contre les berges un matin d’automne. Il passe très lentement sa langue entre ses lèvres et inspire profondément. S’arrêtant face à quelques tableaux de modeste parure.

« - Je suppose que l’endroit n’est pas approprié pour mettre en valeur toutes ces oeuvres. La luminosité laisse également à désirer. »

Il s’arrête et se tourne alors vers toi. L’écho de ton rire résonnait encore dans son esprit et lui arracha un sourire. Ô si tu savais combien il avait essuyé les souffrances auxquelles tu étais exposée aujourd’hui… Tu n’aurais point l’audace de poser des conclusions si hâtives. Il s’avance très lentement, mécaniquement, sans même réfléchir. Son regard céruléen se perd momentanément dans le tien alors qu’il s’arrête face à toi et se cambre, délicatement, pour te souffler :

« - Peut-être que plus rien ne m’est précieux, ou qu’au contraire… Quelque chose dépasse de loin tout ce que tu peux imaginer. »

L’affection que tu portais aux tiens t’excluait de la race des Dieux. Oh il en avait rencontré des divinités, et si tu en avais l’enveloppe et la parure, tu ne possédais en rien leur vanité. C’est peut-être pourquoi il appréciait cette discussion et s’amusait à transgresser ses propres règles. S’amusant à instiller dans ton esprit des images altérées de sa propre personnalité. Il esquisse un sourire, réprimant un léger rire alors qu’il hausse les sourcils et ajoute, d’un air taquin:

« - Mais ta question me laisse supposer que tu souffres d’une séparation à laquelle tu ne peux offrir l’aumône d’un deuil. »

Il lève sa main, délicatement et son index caresse ton menton, le redressant pour que ses iris communiquent avec les tiennes, franchissant la barrière des mots.

« - Tu devrais faire plus attention à ce que tu ressens. Ton coeur est comprimé face à la perspective d’une chaîne que tu fabriques toi-même. Vois cette vie comme une nouvelle opportunité et ouvre-toi donc à d’autres relations. »

Pleurer la perte d’êtres chers nous condamne à errer éternellement dans un désert d’émotions sans fond. Le néant rougirait de voir à quel point l’esprit pouvait être aussi infiniment plus sombre que sa conception même le laissait supposer. Il s’éloigne, t’offrant la grâce d’une distance respectable, lui qui s’octroyait bien trop souvent des droits dans la proximité.

« - Alors que penses-tu de tout ça, hm ? Est-ce que mettre en valeur tous ces tableaux est possible, ou mieux vaut trouver autre chose pour la vitrine du site en devenir ? »

L’entrepôt était immense et recelait bien plus que des tableaux. Il avait exposé ceux qui, à son sens, pouvaient davantage parler aux Hommes de cette ère et se réservait les plus subtiles.


Kaia Vorn
Kaia Vorn
Elfe de lumière
ORBES : 411
misères : 32
Dim 15 Nov - 16:48

Café crème en filigrane
Kaia Vorn & @Caleb Odegärd



« Pourquoi serait-ce suspicieux ? Il y a nombre d’âmes qui ne vivent que pour eux-mêmes. Il n’y a qu’à voir comment peuvent être certains humains. »
J’hausse les épaules, tandis que je commence à fouiner dans le hangar, observant les tableaux, les déplaçant, me plongeant dedans et y trouvant – contre toute attente- un certain attrait. Pourtant, j’étais particulièrement consciente de la présence de mon homologue, ses pas résonnaient dans ce hangar, lui conférant une prestance encore un peu plus intimidante.
« Cela ne fait pas de toi une personne à éviter » mais de quelqu’un qui n’était accompagné que d’une lourde solitude. Pas celle paisible et sereine qui vous apaise, mais plutôt de celle qui vous rend maussade. Peut-être était-ce cela qui lui donnait cet air sévère qui rendait ces petits sourires d’autant plus surprenants et dans un sens, plus précieux.

Sa question me ramène à des faits plus réalistes, plus confortables. Je me relève pour m’éloigner du tableau devant lequel je m’étais accroupie et prendre une vision d’ensemble de la salle. Mordillant mon pouce dans un réflexe qui ne m’appartenait pas vraiment, l’autre main nichée dans le creux de mon coude. « Tout dépend de ce que tu recherches et pourquoi tu veux faire cette exposition. On peut dans un premier temps faire quelque cliché en extérieur, il y a un muret et pour peu qu’on puisse avoir un rayon de soleil…. Ça pourrait être assez intéressant comme rendu, un contraste entre la pierre brute et ces peintures plus fines et abstraites. Ça serait idéal pour la page de présentation de ton site, appâter et donner l’eau à la bouche. Mais on ne pourra pas tout faire. Le reste…il faudra sans doute être plus classique, avec des spots pour la lumière et de quoi la dévier. J’ai le matériel, je peux le bouger, mais je devrais revenir. »

Et sans même me poser la question d’où je pouvais sortir tout cela le plus naturellement du monde, il louvoie entre les sujets, me relançant. J’étais presque sûre que me déstabiliser l’amusait et je ne pouvais m’empêcher de froncer les sourcils.
« C’est possible aussi. Mais il est trop tôt pour ce genre d'échanges»

Car il ne me les livrerait pas, comme moi je n’étais pas prête à m’ouvrir à lui. Et toute à mes réflexions, je ne le vois pas arriver, plutôt… je ne me méfie pas. Mes yeux s’agrandissent et je sens mes joues devenir brulantes quand le contacte délicat de ses doigts se pose sur ma peau et ma tête qui suit  le plus naturellement du monde le mouvement imprimé pour que nos regards se rencontrent. Avant même que je puisse réagir par autre chose qu’un grognement outré, il était déjà reparti.
Sans doute très content de lui….

Je jure, les diverses races n’avaient aucun savoir-vivre. Je n’en avais pas non plus cela dit, mais ce n’était pas pour autant que j’allais m’amuser aux dépens des autres. Si la seule chose que j’avais à porter de main n’était pas un appareil et des tableaux hors de prix, il se serait pris quelque chose dans la tête.
Je détestais ce cœur qui battait trop vite et cet émoi stupide qui réchauffait ce corps inutile. « Trop tôt » je répète en un grognement mécontente« bien que je sois aussi ouverte que possible dans la mesure où un inconnu trouve un malin plaisir à chercher les limites. »

Je grogne, agacée. Je n’aimais pas la façon que cette enveloppe avait de réagir à la moindre sollicitation, étrangère à moi-même, cela me mettait profondément mal à l’aise.
Je soupire lourdement, sans m’en cacher pour en revenir à nos moutons. Il était terrible à passer du coq à l’âne, mais ça avait l’air d’être une de ces spécialités.

« C’est possible, mais on ne pourra pas tous faire avant que le soleil ne soit totalement dissimulé par les nuages et la nuit. Et pas ici, dehors. Au lieu de t’amuser de moi, travail un peu, choisis ceux que tu veux le plus mettre ne valeur. On va commencer par eux et je reviendrais avec du matériel pour finir le reste sur des clichés plus classiques. Est-ce qu’on doit aussi te faire un portrait pour ton site ? »

Devoir le photographier lui, en particulier, me tordait l’estomac. J'étais sûre de pouvoir en tirer une belle image, et c’était justement ce qui me dérangeait, car je savais qu’il allait en profiter, enfin sans doute, vu comme il s’amusait déjà.




Caleb Odegärd
Caleb Odegärd
Dragon
réincarnation de : Samaël, illustre dragon et commandant d'une grande armée.
LOCALISATION : Bergen
PROFESSION : Tueur à gage
ORBES : 1533
misères : 198
Dim 15 Nov - 19:47

Un Café crème en Filigrane
Caleb Odegärd & @Kaia Vorn

Et le faste d’une conversation trop intime s’éteint au rythme d’une symphonie funèbre. Ses prunelles fuyaient les tiennes, réprimant son désir incandescent de te faire sienne. Une part de lui ne pouvait s’empêcher d’imaginer que ton individualité pourrait lui être utile à l’avenir, et que tes quelques compétences en photographie n’étaient qu’un plus dont il pourrait se passer si tu te faufilais entre ses doigts. Mais quelque chose dans ton aura, dans ta manière de t’adresser à lui, lui prouvait chaque seconde un peu plus que ta personnalité allait être déterminante dans les desseins qu’il prévoyait d’accomplir.

Il esquisse un léger sourire, décorant le bord de ses lèvres d’un rictus mutin, à peine voilé d’ironie. Il mordille sa lèvre inférieure et s’arrête au centre du hangar, au centre de la scène dans laquelle il t’avait menée. Et que le théâtre lui offre ses plus beaux apparats, parce qu’il ne comptait pas faire s’écrouler ce premier acte. Il incline son faciès et humecte ses lèvres.

« - Je suis d’accord avec toi. Ces tableaux recèlent une lumière que cet entrepôt ne peut mettre en valeur, la lueur naturelle du soleil pourrait en effet… faire ressortir quelques pigments rares qui ont été utilisés pour les colorer. »

Il s’avance et d’un geste lent, se place à nouveau devant toi. Sa respiration se calque à la tienne et il mentirait si le fait que ton corps réagisse à chacun de ses gestes ne lui plaisait pas. Il y avait quelque chose d’hypnotique dans ce petit jeu, qu’il se plaisait à rendre languissant. Si ta peau diaphane s’était teinte d’un rosé presque innocent, peut-être que ta colère en déroberait toute la grâce. Alors il se restreignait désormais à une distance respectable, même si son air demeurait et que ses sourires portaient en silence, l’écho de tous les gestes qu’il imaginait.

« - Est-ce que je te perturbe, Kaia ? » Et il détache chaque syllabe de ton prénom avec une arrogance maitrisée. Réprimant son sourire pour ne pas souligner son effronterie plus qu’il ne le devrait. Il plisse les lèvres et te désigne d’un geste leste de la main pour ajouter, dans un ton emprunt d’une certaine assurance : « - Depuis le début de notre conversation, que je me plais à ponctuer de quelques commentaires stériles… tu ne cesses de me répéter… » Il passe très lentement sa langue entre ses lèvres et murmure, plissant ses céruléennes pour ne rien manquer de tes expressions : « - Que c’est possible. »

Et malgré toute sa volonté et la détermination dont il peut faire preuve, ses quelques convictions s’ébranlent et son sourire reprend les rennes du royaume de son expression. Qu’il soit couronné de son insolence et ne frôle jamais l’indécence.

« - C’est là une invitation alléchante à te prouver que tout est possible, si tu me laisses te guider vers un monde dont tu ne pourrais jamais imaginer la splendeur. »

Au diable ces tableaux qui n’étaient au fond, plus qu’une trame désuète dans le périple tortueux qui vous attendait. Si cela pouvait fournir un prétexte afin qu’il puisse te revoir et enfin découvrir qui tu es. Il serre les mâchoires, ses prunelles s’éteignent et le sérieux reprend le contrôle de son comportement.

« - Alors, qu’en dis-tu… Kaia ? À moins que tu ne préfères que je te nomme par ton véritable prénom… hm ? » Syllabes pour lesquelles il n’avait pas encore eu l’honneur ni la grâce d’entendre la consonance. Pourquoi diable s’échiner à vous dissimuler vos identités respectives alors que de toute évidence, votre instinct vous indiquait que vous n’étiez pas ennemis ?

Il est soudainement déstabilisé par ta demande et se redresse, secouant finalement la tête et passant sa main sur sa nuque pour en masser les raideurs désagréables.

« - Non, je ne vais pas être le représentant de tout ça. Je demanderai au délégué d’en porter l’image s’il le faut. »


Kaia Vorn
Kaia Vorn
Elfe de lumière
ORBES : 411
misères : 32
Lun 16 Nov - 18:42

Café crème en filigrane
Kaia Vorn & @Caleb Odegärd



Il se replace devant moi avec une lenteur calculée, un sourire brillant dans ses yeux.
Charmeur.
Ho le petit salopard, je fronce les sourcils et le nez, sur mes gardes, grognant presque. Clairement, je n’aimais pas le tournant que prenait cette entrevue et si j’avais été franchement contente de rencontrer un autre réincarné, j’étais en train de déchanter. Oui, cette proximité me gênait, les réactions de ce corps aussi, il vibrait d’être dorloté et rassuré, la mémoire de sa propriétaire bien que morte était toujours vivace et ce réceptacle y réagissait plus qu’en fonction de mon propre vécu. Si la vraie Kaïa n’était plus là, ses réflexes et ses peurs, son besoin et ses envies étaient imprimés dans sa chair et lutter contre s’avérait un combat auquel je n’étais pas préparé. « Je n’aime pas la promiscuité. Et toi, tu en profites, je me trompe ? »

Avouer qu’il me perturbait c’était signer mon arrêt de mort. Bon j’exagérais un peu, mais clairement, lui donner l’ascendance sur moi, sur cette enveloppe, non, vraiment ce n’était pas la bonne idée.
À découvert, j’étais une putain de proie facile et même si je relevais fièrement la tête, des souvenirs qui ne m’appartenaient refluaient, me donnant juste envie de me recroqueviller et de fuir le conflit. Bordel…Je claque la langue contre mon palais à sa proposition. « Qu’est-ce qui te fait croire que j’ai besoin de qui que ce soit pour atteindre mes idéaux ou mes objectifs ? Tu es bien un mec pour penser que toi, tu sais, sans risquer de te fourvoyer. »

Je n’étais pas certaine de comprendre tous les aboutissants de son offre, mais…elle ne me plaisait pas, pire elle me faisait peur. S’accrocher à quelqu’un, le suivre aveuglément pour se faire offrir…quoi au juste ? L’amour ? Le bonheur ? Ma propre histoire me saute à la gorge pour me hurler de fuir. Il était d’un charme équivoque et savait en jouer et ça, ça, c’était dangereux. Nous n'évoluions pas dans la même cour, pas avec les mêmes armes et j'étais vite désarçonnée devant un tel phrasé. Et pourtant, juste me défiler maintenant ne me paraissait pas réalisable. C’était, pour le moment, mon seul lien avec mon ancienne vie et je ne pouvais pas le rompre comme ça simplement parce qu’il me…quoi ? Draguait ? J’en doutais… Je ne savais même pas trop ce qu’il tentait de faire au juste.

« Trop tôt mon grand » Je lui rétorque en lui offrant un sourire froid tout en tapotant mes lèvres de mon index. Est-ce que je jouais avec le feu ? Parfaitement. « Il n’y a pas de raison que tu en sache plus que moi » il cherchait à savoir, il creusait, sans vouloir montrer patte blanche. Il allait devoir faire un effort supplémentaire.

Je suis soulagée d’entendre que je n’aurais pas à devoir m’enfermer de nouveau dans une salle pour lui demander de poser. J’étais persuadée qu’encore, il s’amuserait beaucoup à profiter de la situation. « Très bien. » Je prends un ou deux tableaux après mille précautions et commence à les déplacer vers l’extérieur, mettre de la distance entre nous devenait une nécessité si je ne voulais pas totalement me faire bouffer et déborder par ce gars. Pourtant, il n’était pas belliqueux, il n’avait aucune agressivité à mon égard…mais, mais… c’était tout. Perdue et incapable de mettre le doigt dessus et je ne réussirais pas à tout remettre en ordre tant que j’aurais ce regard lourd et abyssal posé sur moi.

Je retrouve sans mal l’endroit que j’avais repéré et dont je lui avais parlé, j’y installe les peintures après les avoir protégées et que la saleté du sol et de la pierre ne les abime. Je commence à faire mon travail tout en sentant ses yeux dans mon dos qui brulaient et glaçaient à la fois.
« À défaut de te dévoiler, vu que tu ne sembles pas enclin à le faire. Tu peux me parler des autres, tu en as croisé d’autres des comme nous n’est-ce pas ? Tu ne paraissais pas plus étonné que ça de me rencontrer »
L’air frais du dehors me calmait et m’éclaircissait un peu les idées.




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