Staff

VixenADMINft. erik [máni]

LuxADMINft. sally [sól]

Le réveil des dieux

Entendez-vous souffler ce vent norvégien, porteur d'un secret vieux de 3 000 ans ? Il contourne les géantes rocailleuses, défie les forêts de sapins et les eaux troublées, urgé de vous transmettre son témoignage... car aux frontières de Bergen, autrefois préservé dans des glaciers, le livre de La Völva a été ouvert. Les âmes des divinités et autres créatures nordiques prisonnières de ses pages peuvent dorénavant être relâchées sous le ciel, pour répondre à la promesse de l'inéluctable.

Le destin déploie sa main et vous dévoile son jeu, et quand vos yeux constatent votre défaite, vous comprenez enfin la vanité de votre combat.

Intrigue en cours — Le temps est bien choisi pour vous duper : Le destin vous punis d’avoir voulu vous en détourner, entendez-vous son rire moqueur ?... Sachez que jamais il ne vous laissera en paix.
NB — Forum inspiré de la mythologie nordique | divinités et créatures mythiques réincarnées. Nous sommes en automne 2020 ; rps ultérieurs à la date actuelle prohibés, mention "flashback" pour les rps antérieurs.
à l'honneur
les attendus
— Everybody knows that the dice are loaded —
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Velena Jespersen
Velena Jespersen
Valkyrie
crédits : @Lux
réincarnation de : Hildr. Valkyrie légendaire.
LOCALISATION : Oslo
PROFESSION : Etudiante en Master Etude des conflits et de la Paix
ORBES : 760
misères : 240
Ven 1 Jan - 23:32
Divine Comédie
Velena n'avait pas d'autre choix que de rebrousser chemin. Le coeur lourd, elle remonta les marches de la cave, déboucha sur le salon, foulant les fausses peaux de bêtes qui ornaient la demeure. Tout à son malheur, elle ne remarqua pas de suite la silhouette de Arn, dont le visage arborait un sourire des plus satisfait. Lorsqu'elle repéra enfin le mortel, son expression suffit à trahir ses intentions. Elle n'était pas venue ici pour faire quelque chose de bien.

« Je m'en doutais. Les masques finissent toujours par tomber n'est-ce pas ? »

La valkyrie se figea, portant la main à sa ceinture avant de réaliser qu'elle n'avait pas sa dague. Après tout, elle l'avait laissé à Caleb en espérant qu'il lui donne une toute autre réponse. Quelle idiote. Elle se campa sur ses appuis, prête à mettre le mortel au tapis. Ce n'était pas le moment d'essayer de discuter avec Velena enfin, s'il tenait à la vie. Visiblement, le chef autoproclamé du village n'était pas fin observateur, car il lui barra le passage et croisa les bras sur sa poitrine.

« Depuis des années je dirige cette bande de minables qui croient encore aux Dieux et à tout ce tas de conneries. Et voilà qu'une parfaite inconnue débarque et ces illuminés te déclare créature surnaturelle, buvant tes paroles comme du petit lait. Mais tu pensais que moi je serais dupe ? C'est pour ce bout de papier que tu es venue, je le sens depuis le départ. Sans savoir pourquoi je perçois qu'il a une importance. Peut-être une pièce archéologique de valeur. C'est ça ? C'est pour l'argent que tu es venu jusque dans ce coin pourri ? »
Il ne méritait même pas qu'elle lui fasse l'honneur d'entrouvrir les lèvres pour l'insulter. Le chagrin et la colère formaient un mélange des plus explosifs et la valkyrie n'était plus dans son état normal. Le visage fermé elle se colla contre Arn, le gratifiant d'un puissant coup d'épaule.


« Bouge, misérable insecte. »

Loin d'avoir l'air impressionné, l'homme lui agrippa le poignet, serrant jusqu'à lui arracher une petite plainte. Alors qu'elle réfléchissait au moyen le plus douloureux de le tuer pour venger cet affront, il reprit la parole à toute vitesse.

« Quand l'autre étranger est arrivé il a prétendu chercher une certaine Velena. C'est toi n'est-ce pas ? Et un inspecteur de police vient de débarquer également car tu es portée disparue. Je ne sais pas comment tu as réussi à berner tous les autres mais une chose est certaine : si tu ne me dis pas la vérité je te livrerai à la police et tu ne récupéreras jamais cette page. »

Le regard vert de la combattante flamboya et son genou droit s'écrasa entre les jambes du mortel qui tomba au sol en geignant. Bon sang, pourquoi devait-elle toujours tomber sur des tarés ? Il lui rappelait presque Lande, tant leur puanteur était similaire. Au moins, Arn était aussi dangereux qu'un chevreau.

« Très bien. Arg. J'ai confié à la page à quelqu'un du village, il doit être en train de la remettre à la police maintenant. Tu as perdue. Je... Je vais reprendre le pouvoir ici. »

Oh si elle avait eu encore un soupçon de verve, Velena se serait moqué de cette piètre conquête. Mais une boule si serrée nouait sa gorge que prononcer quelques mots était un effort des plus intense. L'enjambant comme un paquet de linge sale, la valkyrie fonça dehors, slalomant avec élégance entre les habitants qui, malheureusement, ne pouvaient s'empêcher de faire des commentaires trahissant sa progression. "Vous allez voir le combat émissaire ?", "Bonjour émissaire comment allez-vous ?", fleurissaient sur son passage et Velena continua d'accélérer, ignorant ces idiots. Il lui fallait trouver Harald et vite. Enfin, elle déboucha sur la place où Caleb venait visiblement de gagner son combat, en témoignait le silence de plomb qui régnait. Tous les regards ici étaient tournés vers la silhouette au sol et personne ne l'interpella sur le moment. Tentant sa chance, Velena se faufila alors tout doucement en direction de l'inspecteur de police, analysant la scène dans ses moindres détails. Enfin, la jeune femme rousse qu'elle avait battue la veille s'avança timidement vers le dragon et lui tendit l'épais parchemin.

« Bon.. Bonjour. Mon chef m'a dit de... De vous donner ça. »

Bandant tout ses muscles, Velena se projeta en avant bousculant un des spectateurs qui poussa un petit cri de surprise. Aussitôt un brouhaha dense s'éleva autour d'elle mais elle était déjà à portée du précieux sésame qu'elle arracha des mains de la rousse avant que celle-ci puisse lui faire l'offense de l'offrir à son ennemi. Elle aurait alors pu gratifier Harald d'une remarque insolente ou le saluer avec nonchalance. Mais son passage dura le temps de quelques battements de cils et elle n'offrit au dragon qu'une image floue d'une femme aux abois. Il y eut un instant de flottement et ses yeux hagards se posèrent brièvement sur Caleb. La douleur revint, aussi vive que la dernière fois et Velena tourna les talons, s'enfonçant à nouveau dans la foule dans une fuite déshonorante et périlleuse. Elle n'avait plus le choix désormais. Elle devait le considérer comme son ennemi mortel et partir avant qu'il ne lui mette la main dessus. Invoquer sa sœur avant que la police la retrouve et partir dans un autre pays, faire disparaitre cette identité encombrante qui lui causait tant de soucis. Mais pour ça, il fallait réussir à semer deux redoutables dragons.

« Poussez-vous ! »

Mugit-elle en écartant sans ménagement une fille qui chuta lourdement sur le sol. Enfin, la sortie du village se dessinait et Velena accéléra encore, serrant contre sa poitrine haletante la précieuse page. Si seulement elle avait pu lire l'avenir... Elle aurait simplement massacré tous ces mortels au lieu de perdre du temps à vouloir régler les choses en douceur. Voilà où l'avait conduite la compassion et la bonté. Voilà où l'avait conduite les bons sentiments. La liberté avait un gout bien amer.

Caleb Odegärd
Caleb Odegärd
Dragon
réincarnation de : Samaël, illustre dragon et commandant d'une grande armée.
LOCALISATION : Bergen
PROFESSION : Tueur à gage
ORBES : 1533
misères : 198
Mar 19 Jan - 23:14
La Divine Comédie
Il est des douleurs qui laissent des marques indélébiles sur chaque pan de coeur lacéré par son histoire. Il est des douleurs qui diluent les couleurs du monde et n’offrent aucun paysage… Et il est des douleurs qui ravagent tout sur leur passage, à commencer par la petite étincelle de joie ou de bonté qui effleure l’être condamné à errer pour l’éternité dans son propre abîme. Il était de ces guerriers qui avaient renoncé à toute commodité liée de près ou de loin aux sentiments. Il laissait le loisir aux hommes de s’épancher sur ces sensibleries et de creuser le néant de leur propre faiblesse. Plus qu’une allégeance, c’est un serment qu’il avait fait. Il renonçait à tout bonheur le concernant pour s’assurer la pérennité de son peuple… il n’avait que quelques années à l’époque, et il n’avait pas encore conscience du lourd fardeau qu’il avait accepté de porter. Aujourd’hui libéré momentanément de ses chaines, il ne parvenait pas à s’acclimater à ces nouveaux droits. Il ne parvenait pas à comprendre ni à communiquer comme ses semblables ou comme les hommes qu’il croisait chaque jour. Il se nourrissait de toutes les informations nécessaires pour ses plans et côtoyait bien des âmes au cours de ce long périple… il s’abreuve jour après jour de leurs us et coutumes… mais ne parvient toujours pas à toucher l’essence interdite. Ô si tu savais combien tu avais chamboulé tous ses plans. Si tu savais ô combien ta seule présence constituait un danger pour sa régence et combien sa seule existence promettait un bain sanglant dans la tienne.

Ses céruléennes s’éteignaient et il refoulait tout sentiment dont il ne pouvait contrôler l’ardeur. Il n’y avait que la haine et la colère qui méritaient d’être ainsi exprimées. Toute autre émotion était parasite, superflue. S’il devait anéantir la moindre espérance et la moindre étincelle de confiance que tu lui portais pour t’assurer une vie plus longue, alors il était prêt à en porter la cicatrice.

Son regard azur contemplait ta silhouette silencieuse et le faible frétillement de tes membres. Il pouvait sentir la tension qui émanait de tous tes muscles et Harald n’était pas dupe au point de croire que cette colère qui résidait en toi n’était le fait que de ces pleutres. Il analysa rapidement la situation et compris bien assez vite que tout ceci n’avait été que mascarade pour obtenir le lourd trophée que tu venais de dérober à la rouquine désabusée qui lui faisait désormais face. Harald s’élança donc instantanément à ta poursuite…

« - Jespersen ! » Maugréa-t-il, comme si sa voix seule avait le pouvoir de t’arrêter. Il s’élança avec agilité, ta fatigue et ton état latent n’allaient pas être tes alliées.

Mû par un instinct qu’il ne parvenait pas à comprendre, Caleb s’élança à la poursuite de son propre allié et tenta de le freiner.

« - Laisse-la partir. On se fiche de ce parchemin. »

Harald l’empoigna par le col et le rapprocha de lui, visiblement hors de lui et complètement désabusé par le comportement plus que désordonné de son supérieur.

« - J’ai fait une promesse à ses parents, alors je la ramènerai de gré ou de force. Peu m’importe ce parchemin et tout ce qui en découle pour le moment. C’est au conseil qu’il te faudra rendre des comptes. Jouer ses ennemis aujourd’hui’ ne rime à rien, il est trop tard Caleb. Elle ne sera pas épargnée. »

Le regard du noiraud s’écarquilla et ses lèvres se déformèrent sous la colère. Il rejette alors violemment son allié de fortune et peut entendre le dos du dragon se craqueler contre le mur derrière lui.

« - Ne la touche pas, je t’ai dit. »

Le sourire d’Harald reste sans équivoque, d’un bref geste de la main, il essuie le sang qui maculait la commissure de ses lèvres et se redresse.

« - Je ne fais que mon devoir d’inspecteur. Si tu veux m’en empêcher, il te faudra enfreindre toutes les lois de ce monde et ainsi réduire à néant toutes tes chances pour… »

«  LA FERME. »

La colère irradiait de tous ses membres à tel point que sa propre aura semblait enfler et faire pression sur les personnes environnantes. Son regard semblait scintiller d’une couleur ocre arrachant une mine surprise à son acolyte. Tu devais probablement être loin à présent.

« - N’aggrave pas ton cas, Samael. »

Un sourire espiègle au bord des lèvres et le dragon arqua un sourcil pour envoyer Harald au tapis d’un geste maitrisé, arrachant un cri de douleur et une surprise plus qu’affectée à sa victime. Il recouvrait trop de force, et c’était dangereux. Caleb ne devait pas récupérer ses pouvoirs si vite, sa force phénoménale. Son esprit était une arme redoutable, alors si son corps humain parvenait à contrôler la puissance du dragon céleste qu’il représentait… tous les plans de la confrérie seraient réduit à néant… et au vu du sourire du dragon d’ébène… il en était conscient.

Velena Jespersen
Velena Jespersen
Valkyrie
crédits : @Lux
réincarnation de : Hildr. Valkyrie légendaire.
LOCALISATION : Oslo
PROFESSION : Etudiante en Master Etude des conflits et de la Paix
ORBES : 760
misères : 240
Jeu 21 Jan - 23:37
Divine Comédie
Juché sur le dos de son adversaire, tirant avec une brusquerie inhabituelle sa tête vers l'arrière et poussant un cri de rage intérieur, Velena se demandait pourquoi elle s'était retrouvée dans une situation aussi risible.

Pourquoi n'avait-elle pas profité de son avance pour suivre son plan initial ?

Pourquoi la perfide curiosité de comprendre l'origine des cris venant du village l'avait taraudé ?

Pourquoi voir les hommes de Harald s'avancer dans le campement l'avait déstabilisée ?

Et surtout, pourquoi avait-elle décidé de Lui venir en aide ?

La valkyrie souffla par le nez et resserra sa prise, l'une de ses mains fermement plaqué contre la face luisante du policier, son autre bras compressant sa gorge avec férocité. Ses jambes ceinturaient le corps vif de son adversaire et il ne pouvait l'atteindre, ses mains soigneusement verrouillées par la prise audacieuse de la combattante. Enfin, il tourna de l'œil et s'affaissa sans un bruit. Bien, un de moins. Il était encore temps de partir mais elle ne pouvait se résoudre à abandonner la partie aussi facilement. Lorsque Velena avait honteusement pris ses jambes à son cou elle s'attendait à être rattrapée et à livrer un combat difficile. Pourtant, les premiers mètres avaient été ridiculement paisible et une petite voix en elle avait tiré la sonnette d'alarme, car il lui avait semblé entendre les vociférations de Caleb sans en comprendre le sens. Méfiante, la jeune femme avait allongé sa foulée et fourré dans une cavité le précieux parchemin, avant de le recouvrir d'une botte de terre et d'herbe. Imprimant la cachette dans son esprit elle s'était redressé, les mains salies et tremblantes. Une douloureuse certitude avait alors tordu son estomac. Elle ne pouvait pas fuir. Cacher la page et revenir dans quelques mois était l'option la plus sage. Harald ne tarderait pas à retrouver sa piste et elle ne pourrait pas gambader éternellement dans les collines. Quant à Caleb... Il ne s'attendrait probablement pas à ce qu'elle ait dissimulée ce qu'elle convoitait aussi près du village. Ni à ce qu'elle revienne dans les environs. Un éclair de génie traversa son esprit. C'est ce qu'il fallait faire, se dissimuler juste sous leur nez.

Oubliant la vision étrange des dragons qui finirait par la repérer, l'esprit encore embrumé, la valkyrie tourna les talons et trotta vers la palissade qu'elle avait précédemment escaladé comme une voleuse et se coula à nouveau chez les illuminés. C'est alors que les choses avaient mal tournées. Escaladant le toit d'une des maisons, la jeune femme rampait, priant pour que les villageois stupides ne lèvent pas les yeux. De son point de vue élevé, la valkyrie eut le loisir d'observer les environs avec attention et manqua de sursauter. Caleb et Harald ne s'étaient effectivement pas lancé à sa poursuite mais avaient visiblement l'air d'en découdre. Fronçant les sourcils, elle sentit son corps se tendre comme une flèche, désireux de voler au secours du dragon. Mais sa fierté rugit et enfla dans sa poitrine. Elle n'avait pas à lever le petit doigt pour cet immonde... Ce... Réprimant un hurlement de frustration, la métisse se rendit compte qu'elle n'arrivait même pas à le maudire. Depuis quand s'était-elle autant ramollie ? Elle lui avait fait confiance et il l'avait trahi, la brisant sans vergogne. Tout ce qu'il méritait était un coup de poignard dans le dos car une mort honorable était un privilège qu'il avait perdu. Mais Velena hésitait, et la vue des renforts de Harald qui commençait à arriver l'empêcha de prendre la bonne décision.

« Ce n'est pas pour lui, c'est juste pour les ralentir. »

Tenta-t-elle de se persuader pitoyablement en sautant sur un autre toit avec la discrétion d'un chat. Les villageois rentraient précautionneusement dans leurs habitations, leurs étranges modes de vie ne leur ayant pas fait oublier ce qu'était un policier armé. C'est alors que Velena avait bondit dans le dos d'un des hommes, ignorant tout scrupules. Face à des armes à feu la jeune femme avait compris qu'il valait mieux agir en traitre. Mais, quand elle s'était débarrassée de l'inconnu un mauvais pressentiment l'avait saisi. La lutte avait été… Ardue. Et ce n'était pas du à sa fatigue il y avait quelque chose d'autre. Ignorant le signal d'alarme qui commençait à résonner dans sa tête, la jeune femme tira sa victime évanouie contre un mur, retardant la découverte du corps inerte. Puis, elle se coula entre les bâtiments, traversant les petites allées maintenant désertes, cherchant avec prudence à retrouver Caleb. Quand elle l'avait aperçu sur le toit il s'agitait sur la place, à l'endroit où elle avait débarqué comme une folle furieuse. Mais les voix bourrues des renforts l'empêchait de reconnaitre le timbre du dragon et elle était bien trop agitée, pour tenter de ressentir son aura. Se glissant avec perfidie dans le dos de deux autres policiers, elle les élimina silencieusement l'un après l'autre et reprit son cheminement. Soudain, entre un immense tas de caisses en bois, il lui sembla apercevoir la silhouette du dragon.

Se demandant une nouvelle fois ce qu'elle foutait encore dans les parages, Velena saisi un tesson de bouteille en ayant la ridicule impression d'être dans un jeu vidéo et la lança au loin, attendant que le bruit ait distrait la personne qu'elle essayait de voir clairement. Puis, elle passa avec rapidité la tête hors de sa cachette et se figea quand elle vit deux yeux braqués sur elle.


« Oups. »

Caleb Odegärd
Caleb Odegärd
Dragon
réincarnation de : Samaël, illustre dragon et commandant d'une grande armée.
LOCALISATION : Bergen
PROFESSION : Tueur à gage
ORBES : 1533
misères : 198
Ven 22 Jan - 0:07
La Divine Comédie
La colère était un poison qu’il se plaisait à annihiler et à manipuler à sa guise. Une drogue létale qu’il consommait avec un plaisir malsain et qui engourdissait ses membres et son esprit à un point tel, que le calme, s’égarant dans cette fournaise de haine, se diluait instantanément en des sentiments contradictoires. Il serrait les poings, indigné de voir que son compatriote ne vivait pas avec son temps, et qu’une seule obsession semblait assaillir ses pensées : le pouvoir.

Oh tout le monde souhaite goûter à ce fruit pourri qu’est le pouvoir, ils n’étaient juste pas conscients que ses lèvres à lui, étaient plus amères que les leurs. Son regard donnant l’illusion de virer à l’ocre se détache de cette silhouette pathétique qui rampait au sol pour s’attarder sur les humains.. brandissant leur arme de pacotille dans sa direction et vociférant des ordres tremblants.

« - Les mains en l’air. »
« - Pas un geste. »
« - vous êtes en état d… »


La dernière tentative fut avortée par un regard furibond. La voix du policier tremblotant s’était étouffée dans sa gorge alors qu’il croisait les glaciers menaçants du dragon et se laissait écraser par son aura oppressante. Un grondement sourd échappa à Caleb lorsqu’une lame de fer à l’alliage métissé lui transperça l’abdomen. Il pouvait sentir le pommeau contre son dos, la lame était ressortie par devant et il coupa instantanément sa respiration. Les policiers paniqués se ruèrent en avant, leur inspecteur venait simplement d’agresser un civil qui n’était pas armé, mais un civil qui leur semblait menaçant. Cela n’excusait-il pas son initiative inique ? Caleb attrape la lame et un sourire mauvais lui écorche les lèvres alors qu’il se retourne pour faire face à ce couard à la mine faussement indifférente.

« - Crois-tu réellement pouvoir t’en sortir après cela ? »

« - Je t’en prie Caleb, il fallait bien trouver un moyen de te calmer. C’est une véritable fournaise, tu n’as pas idée de la pression spirituelle que tu as impo… »

La bouteille atterrit non loin et la logique voudrait que les dragons dirigent leurs regards vers le bruit perçu… Seul Harald tourna ses prunelles vers l’endroit où reposait la bouteille, Caleb, lui dirigea son regard vers l’origine du bruit. Vu la puissance et l’angle qu’a pris la course de cette voltige de verre, il pouvait approximativement trouver l’endroit où le lanceur était dissimulé. Il s’était donc éclipsé, se dérobant à la prise d’Harald et de ses hommes… La quantité était toujours plus impressionnante que la qualité, mais il ne pouvait guère entamer un génocide sans attirer les projecteurs sur son existence.

Il fait un détour et, surpris de te voir ainsi installée… Il s’accroupit face à toi et plonge immédiatement ses prunelles dans les tiennes. Le couteau préalablement arraché de sa chair en main.

« - T’es intenable, Vel. Même si tes chances de fuir étaient minimes, le fait de te rapprocher de tes assaillants ne te rend pas plus en sécurité. »

Il dirige la lame du couteau sur sa tempe et se gratte avec, sans prêter attention à son propre sang qui en peignait la pointe. Il soupire, faisant abstraction de la douleur malgré la fièvre montante. Sa colère et l’aura qu’il avait utilisée pour se maitriser l’avait épuisé, physiquement et mentalement. Son corps n’avait pas été préparé à une telle pression et il en ressentait désormais les effets secondaires.

« - Tu ne peux pas faire comme tout le monde, hm ? À quoi ça sert de le retenir si tu restes à côté de lui. »

Un léger sourire, déformé par la fatigue et tordu par une douleur dont il prenait seulement conscience. Un simple « bordel » lui échappe alors qu’il vacille et pose sa main sur le sol pour garder un semblant d’équilibre.

Un cri retentit, et c’est Harald qui semble hurler son prénom et invectiver quelques sermons. Une promesse que tout n’était pas terminé et qu’il faudrait bien un jour payer son tribu et rendre des comptes. Caleb n’avait jamais été comme les autres dragons, prendre la direction et succéder à son père ne pouvait guère plaire au conseil, et voilà qu’il leur offrait l’opportunité ultime de le déchoir.

Velena Jespersen
Velena Jespersen
Valkyrie
crédits : @Lux
réincarnation de : Hildr. Valkyrie légendaire.
LOCALISATION : Oslo
PROFESSION : Etudiante en Master Etude des conflits et de la Paix
ORBES : 760
misères : 240
Ven 22 Jan - 20:07
Divine Comédie
Velena se tendit, prête à rétorquer ou se défendre face à l'agressivité du dragon. Mais Caleb la destabilisa une fois encore, et elle referma la bouche, pinçant les lèvres et observant d'un air vague le visage qui lui faisait face. Il lui semblait qu'il se moquait de sa conduite, sous-entendant qu'il lui avait fait gagner du temps. Mais malgré la brume opaque qui emplissait son crâne, la valkyrie se souvenait encore des paroles de la soirée. Elle avait peine à croire qui se souciait de sa sécurité désormais. Essayait-il de la manipuler une nouvelle fois ? Essayant de se composer un visage neutre, la jeune femme répondit d'une voix qui se voulait froide et ferme, même si un léger tremblement trahissait son manque de sérénité.

« Je ne pouvais pas fuir. Mais j'ai gagné le temps qu'il me fallait.»

Puis, elle se prépara à se redresser, partir se rendre à Harald et affronter l'ennui de la vie de son hôte jusqu'à ce que les évènements se tassent. Mais un détail retint subitement son attention et elle se figea.

« Tu es blessé ! »

Son exclammation, emplie de surprise et d'alarme, trahit ses véritables sentiments alors que ses mains se tendaient vers la plaie ensanglantée et que ses yeux se voilaient d'une trace de peur. Velena se mordit férocément la lèvre inférieure, l'entaillant accidentellement et pesta à voix basse. Malgré tous ses efforts, elle ne pouvait jouer à la fière bien longtemps. Tant pis, son honneur était ruiné de toute manière. Comme une mère qui gronde un enfant, elle ouvrit les doigts de Caleb un à un, récupérant la lame avec autorité. Puis, ses yeux passèrent rapidement de l'arme à la blessure et une colère noire envahit son être.

« Tu as beau dire que je ne suis rien pour toi, j'ai beau souhaiter de toute mon âme te haïr pour la douleur étrange que je ressens, je sais que je n'y arriverai pas. Je ne peux pas te trahir Caleb et même si tu devais m'humilier encore et encore, je ne reviendrai pas sur la parole que je t'ai donné. Je te protégerai, quoi qu'il m'en coûte. Bravo tu as réussi à faire plier Hildr, la farouche Valkyrie. Tu pourras rajouter ça à la longue liste de tes exploits.  »

Avant qu'il puisse protester elle posa ses doigts tremblants contre les lèvres si insolentes du dragon et les pressa doucement, reprenant la parole avant qu'il puisse la blesser à nouveau. Elle ne voulait plus qu'il la fasse souffrir même si elle sentait que c'était inévitable.

« Tous les hommes de Harald qui sont derrière sont assommés. Si tu as des ennuis nous pouvons partir. Je suis revenue parce que… Je sentais que quelque chose n'allait pas. Choisis. Un seul mot de toi et j'irais régler son compte à celui qui a osé te faire ça. Mais garde une chose en tête Caleb, je ne fuirai plus et tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement. »

Elle inspira profondément, tressaillant en entendant la voix de l'inspecteur qui se rapprochait. Comment cet espèce d'immonde enflure avait pu infliger ça à un prétendu allié ? Ou alors ce n'était pas Harald le coupable mais qui ? Furieuse, son corps entier trembla d'impatience, comme un fauve qui s'apprêtait à bondir. Elle se disait que Caleb ne ferait que lui rire au nez ou la ramènerait vers Harald avec un air triomphant. Tant pis, Velena avait donné sa parole et avait définitivement tourné le dos aux Dieux. Même si le dragon la trahissait une nouvelle fois et décidait de l'éventrer au milieu du village, même dans cette longue agonie elle ne se sentirait plus digne d'Odin. Elle n'était plus véritablement une valkyrie. Il fallait maintenant découvrir si c'était une bonne ou une mauvaise chose.

Caleb Odegärd
Caleb Odegärd
Dragon
réincarnation de : Samaël, illustre dragon et commandant d'une grande armée.
LOCALISATION : Bergen
PROFESSION : Tueur à gage
ORBES : 1533
misères : 198
Mar 26 Jan - 20:52
La Divine Comédie
Et que le sourire trahisse la denrée rare de ses larmes. Parce qu’au fléau de sa haine, son ire pour seule arme… il s’en ira cueillir les Ancolies sur le champs de bataille. Ses céruléennes scintillaient de sa déraison momentanée, alors qu’il esquissait un sourire douloureux. Peinant à reprendre son souffle. Ses prunelles marquent chaque trait de ton faciès et descendent jusqu’à tes mains.

« - Effectivement, tu as eu le temps de te débarrasser de ce pour quoi Harald est vraiment venu. »

Un rire lui écorcha les lèvres, le sang suintait de sa plaie et il peinait désormais à dissimuler la douleur. Ce corps humain était tout ce qui avait de plus déplaisant en combat. Il souffrait de courbatures chaque jour, et une blessure bénigne pouvait altérer son esprit au point qu’il divague.

« - Moi aussi je trouvais ça louche qu’il tienne tant à honorer sa promesse faite à tes parents de fortune. »

Mais encore une fois, tu avais tout gâché. Il pensait que simuler une dispute te ferait le haïr et qu’Harald y verrait une véritable animosité entre vous. Que s’il te blessait assez violemment, tu pourrais le blesser en retour et que tout rentrerait dans l’ordre. Il avait du mal à admettre que la cicatrice que tu laisserais sur sa vie, serait probablement la plus belle.

Il écarquille les yeux de surprise et tente un sourire avant de gémir de douleur lorsque tu examines la plaie sans faire montre d’une bonté légendaire. Il serre les dents et remonte un regard courroucé dans le tien, dont la glace s’émaillait et fondait sous la chaleur de ton inquiétude féroce.

« - Si tu n’étais pas en train de me gronder, je pourrais affirmer que cet air félin te rend sexy. »

C’était tout lui, minimiser les événements pour dissimuler la véritable torpeur et l’océan de rage que couvait son esprit et son corps. Il émet un rire qui ressemblait presque à une plainte avant de reporter sa main sur sa plaie.

« - ça suffit. Tu n’as jamais été une conquête ou un trophée. Et mes exploits n’ont jamais eu l’éclat d’un quelconque honneur. »

La célèbre Valkyrie qui plie et qui l’affirme sans honte. Il avait tout gagné pas vrai ? Alors pourquoi cette déclaration lui serrait le coeur ? Pourquoi aucune fierté ne venait s’immiscer sur son expression éternellement cynique et farouche ? Il humecte ses lèvres difficilement et plante ses céruléennes dans les tiennes avec une assurance renouvelée. De celle qu’il arborait lorsqu’il s’apprêtait à remporter la guerre ou soumettre des armées. Il rapproche lentement ses lèvres des tiennes pour te murmurer avec l’insolence qui était sienne :

« - Ne lui fais rien, il en a fini pour aujourd’hui. Je lui réserve un châtiment approprié pour cet écart… Mais il m’est encore utile pour ce qui va suivre. »

Et c’était bien la première fois qu’il te parlait sans détour de ce qu’il réservait pour l’avenir. Le froid de son regard ne laissait rien transparaitre d’autre que sa franchise légendaire. Il était honnête, il n’y avait là nulle ruse, ni complot. Juste une supplique quémandant ta clémence.

Harald s’était déjà éclipsé, la colère passagère de Caleb lui avait fait comprendre rapidement que le légendaire Dragon, bien que minimiser par son enveloppe charnelle, était toujours très puissant et davantage que ses compagnons. Il venait d’offrir sa tête à la congrégation entière… et sentait désormais la tare exponentielle des conséquences que son geste allait créer.

Les autres policiers se chargent d’évacuer les civiles… comme s’ils avaient oublié votre présence. Caleb baisse un regard mi-doré mi-océan vers sa plaie. Il ne comprenait pas exactement l’origine de la chaleur qu’il ressentait et n’avait pas conscience des changements que son corps opérait, ainsi soumis au joug de sa puissance.


Velena Jespersen
Velena Jespersen
Valkyrie
crédits : @Lux
réincarnation de : Hildr. Valkyrie légendaire.
LOCALISATION : Oslo
PROFESSION : Etudiante en Master Etude des conflits et de la Paix
ORBES : 760
misères : 240
Jeu 28 Jan - 22:59
Divine Comédie
Elle était perdue, son esprit luttant contre les assauts pernicieux des substances qu'elle avait ingéré et ceux, bien plus direct, d'une fatigue écrasante. Fermant les yeux quelques secondes, Velena écouta attentivement Caleb, enregistrant péniblement les informations qu'il distillait. La plaisanterie du dragon lui valut un regard acéré et elle se retint de lui donner un coup de coude entre les côtes. Ce n'était pas le moment de faire de l'humour.

«Et si tu n'étais pas blessé, je te ferais passer l'envie d'ouvrir ta grande gueule pour dire autant de conneries. »

Un air ronchon vint ponctuer ses paroles, dissimulant maladroitement l'affection qui couvait dans des yeux verts. Il la rendait dingue mais elle ne pouvait s'empêcher de le souhaiter en vie le plus longtemps possible. Velena avait abandonné l'idée de changer ce qu'elle ressentait et s'était résignée à piétiner ses anciennes valeurs et voir ce qu'il adviendrait. L'inconnu avait un côté tentateur après tout. Hochant la tête quand il retint son assaut contre l'inspecteur, la Valkyrie essuya distraitement le couteau et examina la lame, réfléchissant laborieusement. Elle ne savait plus vraiment quelle attitude adopter désormais et une énorme migraine menaçait de poindre.

« Je comptais pourtant rentrer avec le très sérieux inspecteur de police pour qu'il me reconduise à mes parents éplorés. Pourquoi aurait-il un autre objectif en tête ? Je ne suis pas un danger. »

Un sourire las ponctua son affirmation candide et elle fit glisser son bras pour récupérer le petit sac à dos qu'elle portait, afin d'y ranger l'arme qui avait blessé Caleb. Même si le jeune homme avait retenu sa main aujourd'hui, elle désirait rendre la monnaie de sa pièce à Harald un jour ou l'autre. Il ne s'en tirererait pas éternellement. Mais, la partie supérieure du sac était totalement éventrée comme si un coup de griffe avait été asséné en plein milieu. Ridicule. Velena n'avait affronté que quelques policiers, pas des bêtes sauvages. Son regard se porta sur Caleb et une petite lumière s'alluma dans son esprit.

« Caleb... Les hommes de Harald ce sont des dragons aussi ? »

Bon sang, les choses se compliquaient. Refusant de céder à la panique elle redressa le menton et un air farouche peignit ses traits. Même entourée de dragons il était peu probable qu'elle en croise un issu de son passé. Elle avait juste réussi à se faire quelques ennemis de plus. Instinctivement, Velena attrapa la main de Caleb et la pressa doucement, avant de jeter un coup d'oeil légèrement nerveux derrière elle. Ils n'allaient pas être assommés très longtemps.

« Partons. J'ai un mauvais pressentiment.»

Caleb Odegärd
Caleb Odegärd
Dragon
réincarnation de : Samaël, illustre dragon et commandant d'une grande armée.
LOCALISATION : Bergen
PROFESSION : Tueur à gage
ORBES : 1533
misères : 198
Dim 31 Jan - 0:48
La Divine Comédie
« - Tu menaces tellement souvent que personne ne te prend plus au sérieux, Vel. »

Son sourire goguenard pour seul artifice à sa réplique ne lui permettait guère de dissimuler la douleur qui l’assaillait à chaque minute. Son souffle était plus court et son corps entier était pris de micro spasmes qui lui arrachait un cri fébrile à chaque inspiration trop profonde. Il rumina dans sa barbe et se jura de se venger et de faire payer à quiconque lui avait un jour fait allégeance pour finalement s’en aller.

Il se redresse lentement, avec difficulté mais masquait sa souffrance sous un sourire railleur alors qu’il dévisageait ton sac et tentait de reprendre contenance. Son esprit était tourmenté et altéré par la douleur et la fatigue de son corps. Ce n’était pas normal, cette blessure n’était pas la cause unique de l’état second dans lequel il était plongé. Quelque chose s’était produit lorsqu’il s’était énervé contre son allié… Quelque chose qui ‘était insufflé dans son corps et avait jaillit malgré les lois de ce monde et la fragilité de son enveloppe. Il en payait maintenant le lourd tribut.

« - Non, s’il y avait des dragons dans ses rangs ils me feraient allégeance ou au pire craindrait mes représailles. Je reste un commandant et je dois succéder à mon père pour diriger les armées entières contre les Ases. L’écart… »

Il reprend son souffle, la brume balayant son regard et rendant ses prunelles océan beaucoup plus translucides. 

« - D’Harald est lié à… » Il fronce les sourcils, chaque inspiration lui coûtait et il se faisait violence pour pouvoir continuer sereinement sa phrase et clore la discussion sans donner un énième signe de faiblesse.

« - Son ambition. Il regrette déjà… il pensait qu’il obtiendrait un certain soutien parce que mes capacités étaient réduites dans ce corps. Il s’est avéré qu’il s’est trompé… »

Un sourire satisfait au bord des lèvres, il était en piteux état le fameux dragon qu’ils devaient craindre. Il désigne ton sac du bout de son index :

« - Je ne suis pas certain qu’il s’agisse d’un dragon. Il t’aurait plutôt lacéré le ventre pour savourer tes entrailles et les porter en triomphe. »

Et il savait pertinemment que tu en avais conscience. Un Dragon ne pourrait faire preuve de pitié face à une Valkyrie, sauf s’il y était contraint : comme Harald qui ne pouvait te toucher directement sans s’en prendre à Caleb.


Velena Jespersen
Velena Jespersen
Valkyrie
crédits : @Lux
réincarnation de : Hildr. Valkyrie légendaire.
LOCALISATION : Oslo
PROFESSION : Etudiante en Master Etude des conflits et de la Paix
ORBES : 760
misères : 240
Jeu 11 Fév - 15:44
Divine Comédie
Il était blessé et elle regretta immédiatement de l'avoir ennuyé avec des questions sans importance. Se composant un visage souriant, Velena décida de garder ses doutes pour elle, ne contestant pas la visible assurance que portait le dragon sur son raisonnement. A quoi bon débattre ? Il était rare que Caleb écoute son avis en général ou qu'il trouve ses idées intéressantes. Cela ne vexait guère la valkyrie, qui de toute manière n'en faisais qu'à sa tête et ne cherchait pas réellement son aval. Il avait ses objectifs et avait le sien : veiller sur lui. Qu'il soit d'accord ou non. Cachant définitivement le couteau ensanglanté dans son sac, Velena s'étira de tout son long et observa les environs, tentant d'apercevoir la silhouette de Harald. Il était temps de se jeter dans la gueule du loup. Une idée folle était en train de germer dans sa tête et elle avait besoin de repos pour y songer sérieusement.

«Ecoutes je sais qu'on a vécu des aventures assez risquées ensemble mais je te jure qu'en général je gère plutôt bien les risques. Dans le futur j'ai besoin que tu me fasses confiance ou au moins que tu fasses confiance à mes capacités. »

Elle posa un regard ironique sur la blessure de Caleb et agita la main d'un air désinvolte, même si son froncement de sourcil trahissait son inquiétude.

« D'habitude c'est moi qui finit blessée je te rappelle, ça ne va pas du tout monsieur Odegärd. »

Il avait été sourd à ses avertissements mais elle ne pouvait pas le laisser au milieu des troupes de Harald sans surveillance. Pas dans cet état. Peu importe si l'autre dragon avait un plan en tête, Velena était persuadée qu'elle arriverait à le déjouer. De toute façon, qu'il mijote quelque chose ou non, il était engagé à la ramener en vie. Au moins, elle pouvait compter sur le drôle d'honneur de cette race pour rentrer en sécurité.

« Monsieur Parker ? Où êtes-vous ? »

Sa voix résonna dans le village, emplie d'une fausse candeur. Puis, en voyant les policiers se tourner vers elle, Velena détacha ses cheveux et leur tourna le dos, libérant ses cheveux dans une cacade ébourrifée de cheveux fous. Puis, elle se hissa doucement sur la pointe des pieds et se glissa contre Caleb, ses lèvres frôlant son oreille. De l'extérieur, elle semblait presque l'étreindre ou l'embrasser.

«J'ai besoin que tu me trouves un légiste qui ne soit pas sous l'autorité de Harald.»

Sans plus s'expliquer, la valkyrie pivota et, tout innocemment, joua son rôle de jeune fille kidnappée et trottina en direction des hommes armés et de son meilleur ami l'inspecteur de police.

Contenu sponsorisé
Page 3 sur 3Aller à la page : Précédent  1, 2, 3

Sauter vers: